Rien ne montre à l'usine Sonacos de Ziguinchor que la campagne de commercialisation arachidière est lancée depuis hier, jeudi 30 novembre. Les travailleurs de l'usine Sonacos sont dans l'attente tout comme les opérateurs privés stockeurs dans l'expéditive qui n'ont pas encore démarré les opérations de collecte dans les champs.
Une campagne dont la réussite reste tributaire à la rencontre de ce vendredi à Dakar entre les différents acteurs et le nouveau Directeur général de la Sonacos, a confié Assane Mbaye, opérateur privé stocker (OPS), par ailleurs, vice-président de la Fenopst.
«Pour l'heure, nous ne pouvons rien avancer dans cette campagne... Nous attendons d'en savoir plus sur les conditions de démarrage lors de la réunion de ce vendredi. Si la Sonacos décline des conditions qui sont approuvées par l'ensemble des acteurs, nous pourrons alors démarrer cette campagne. Et les premiers camions pourront venir dès la semaine prochaine. A défaut, celle-ci risque de connaître des problèmes...», déclare l'OPS qui estime que pour l'heure c'est un stand-by qui marque le démarrage de la campagne dans la région Sud.
Même s'il reconnait que la production d'arachide est très satisfaisante cette année, il n'en demeure pas moins qu'il agite la lancinante question du financement de cette campagne. «Il faudrait que la Sonacos s'acquitte également de sa dette de dizaine de milliards de francs cfa pour nous permettre d'éponger l'ardoise dans les banques et de contracter des prêts pour faire face à cette campagne de commercialisation arachidière», lance M. Mbaye qui fixe déjà les exigences des opérateurs privés stockeurs.
Du côté des producteurs d'arachide, l'heure est à l'abattage dans les champs où le prix du kilogramme fixé par l'État est loin d'enchanter ces paysans de la région Sud.
Ces paysans qui avaient exprimé leurs aspirations pour le prix du kilogramme d'arachide au moins à 500 francs cfa sont également dans l'attente. En attendant, aussi bien du côté de l'usine Sonacos que du côté des acteurs rien ne bouge.