Intitulé « Cesària Évora, la diva aux pieds nus », le film de la Portugaise Ana Sofia Fonseca dessine les contours de la personnalité de la chanteuse décédée en 2011 qui fut l'ambassadrice du Cap-Vert sur les scènes du monde entier pendant près de deux décennies, tout en retraçant son parcours exceptionnel.
Le documentaire sorti en salles en France cette semaine après avoir fait le tour des festivals de cinéma du monde entier retrace le parcours de Cesária Évora à travers des témoignages de ses proches et des images inédites.
On la surnommait « La diva aux pieds nus » car elle chantait ainsi sur scène. Peu de chanteuses africaines ont rencontré un succès à l'échelle de la planète, inscrit dans la durée. Avec sa musique et sa voix, Cesària Évora a marqué les esprits autant que les mémoires. Elle a mis l'archipel du Cap-Vert sur la mappemonde, tout comme Bob Marley avec la Jamaïque.
Le travail porte autant sur la forme que sur le fond, pour proposer une quasi-immersion. Au plus près, grâce à de nombreuses archives audio et vidéo des uns et des autres, souvent amateurs, collectées et assemblées avec le sens du récit. Sans éluder aucun aspect de la personnalité de l'artiste, mais sans trop appuyer le trait pour éviter de verser dans la caricature.
Le film que lui consacre Ana Sofia Fonseca revient sur ce qui peut légitimement être qualifié de conte de fée, au regard de la trajectoire personnelle et professionnelle suivie par la chanteuse disparue à 70 ans, en 2011.