Sur les 164 métiers répertoriés dans le code de l'Artisanat, seule une trentaine dispose de dispositif de formation formelle; si pour le reste, les formations se font sur le tas ou par apprentissage traditionnel.
C'est ce que Théodore Rakotoarimino, secrétaire général du ministère de l'Artisanat et des Métiers a fait savoir hier à Ampefiloha lors de la réunion du comité de pilotage pour la structuration de l'apprentissage informel à Madagascar. Mais une transition réussie vers les systèmes modernes d'apprentissage est possible.
C'est d'ailleurs l'objet de cette réunion à laquelle a participé le ministère de l'Enseignement technique et de la Formation professionnelle (METFP), le ministère de l'Artisanat et des Métiers, le Groupement des entreprises de Madagascar (GEM), le FIVMPAMA (Groupement du patronat Malagasy), la Fédération des chambres des métiers de Madagascar et le Fonds malgache de la formation professionnelle (FMFP) et l'expert consultant financement de la formation professionnelle, Moussa Yacoubou.
A l'issue de cette étude, trois métiers pilotes seront sélectionnés pour servir de modèles dans ce processus de structuration notamment l'élaboration de référentiels, guides pour maîtres et apprentis, évaluation, certification ainsi que bien d'autres encore. « Les modèles seront par la suite répliqués à d'autres métiers avec possibilité de reconnaissance par la valorisation des acquis d'expériences. Prenons par exemple le cas de la boucherie. Il n'y a pas encore de formation propre à ce métier, pourtant la consommation des viandes de la boucherie figure déjà dans nos habitudes », selon à son tour, Pierre Randriambololona, Directeur général de la FMFP.