Les dahalo ont encore fait parler d'eux le mercredi 29 novembre en début de soirée.
Ce jour-là vers 19 heures, des coups de feux ont retenti dans la fokontany de Tsarahonenana, commune rurale de Kiangara, district d'Ankazobe. Une vingtaine d'individus armés ont assailli le village susmentionné. Pour investir les lieux, ils ont tiré plusieurs coups de feu afin d'intimider les villageois, lesquels ont été obligés de s'enfermer dans leurs maisons. Une fois ces derniers maitrisés, les dahalo ont braqué et volé tous ceux qui n'avaient pas pu se cacher. Avant de partir, ils ont enlevé cinq femmes, blessé un homme et tué un autre. Selon les témoignages des victimes, 2 millions d'ariary et quelques produits de première nécessité ont été dérobés.
Intervention infructueuse. D'après nos sources, les malfaiteurs se sont enfuis vers l'Est, en direction de la commune d'Antakavana. Avisés par un appel téléphonique, cinq gendarmes de la brigade de Kiangara se sont immédiatement rendus sur les lieux pour les constatations et engager la poursuite. Des gendarmes, du poste fixe d'Andranofeno, ont également été mobilisés pour procéder au bouclage du kizo situé entre Manerinerina et Andranorovitra.
Quatre autres, en provenance de Talata Angavo, se sont occupés du bouclage de la piste qui sort vers la RN4. Venant en renfort, des éléments de la compagnie d'Ankazobe se sont, quant à eux, rendus à Manerinerina et Andranofeno. Malgré l'importance en nombre des forces de l'ordre sur cette opération, l'intervention est restée infructueuse. Jusqu'au moment où nous mettons sous presse, aucun suspect n'a été appréhendé et aucune information n'a fuité sur les otages.
Le ratissage du lieu du crime a permis de découvrir cinq étuis de balle de 7,62 mm, deux étuis de 7,5 mm et douze étuis de cartouche de calibre 12. Ce qui signifie que les malfaiteurs étaient équipés d'armes de guerre et de fusils de chasse.