L'Union européenne a fini par annuler sa mission d'observation en République démocratique du Congo. Le gouvernement congolais en a pris acte tout en le regrettant. Cette décision de l'Ue est intervenue alors que les deux parties à savoir, le gouvernement congolais et la mission européenne étaient en pourparlers en vue de définir les modalités pratiques de son déploiement.
Malgré tout, le gouvernement congolais exprime sa disponibilité à accueillir les missions d'observation désireuses de suivre ces élections conformément aux lois et règlements de la RDC. Ce, avant de rassurer tous les partenaires sur l'organisation de bonnes élections en se disant toujours ouvert à toute proposition susceptible de favoriser l'atteinte de cet objectif.
Il sied, de ce point de vue, de rappeler que certaines missions cherchent à se comporter en RDC comme en territoire conquis foulant au pied les règles établies en la matière. Cependant, les missions qui n'auront pas à se conformer aux règlements du pays devront subir la rigueur de la loi comme cela se passe partout ailleurs à travers le monde.
Les élections en RDC soulèvent des passions dans les différentes chancelleries. Tous les contacts à travers le monde sont focalisés sur les joutes électorales congolaises. Depuis la dernière sortie médiatique du cardinal Fridolin Ambongo exprimant des doutes sur la tenue prochaine des élections, les explications de la CENI et du gouvernement sont balayées d'un revers de la main.
Toutes les assurances techniques de la CENI sur l'organisation de ces scrutins et celles du ministre des Finances sur l'engagement du gouvernement de disposer des moyens financiers pour la CENI, ne suffisent pour tordre le cou à ce scepticisme.
Même, l'ambassadeur Herman J. Cohen, ancien secrétaire d'Etat adjoint en charge des Affaires africaines, a enfoncé le clou en parlant d'un éventuel report au regard d'importants problèmes logistiques. Un véritable matraquage sur la RDC.
Ce climat renforce le camp de ceux qui militent contre l'organisation de cette phase des élections en l'occurrence, Corneille Nangaa. Cet ancien président de la centrale électorale continue d'insister qu'il n'y aura pas élections le 20 décembre 2023 avant d'ajouter que tout ce qui se fait c'est du mascara.
Entretemps, la campagne électorale se poursuit normalement même si certains candidats préfèrent attendre la dernière semaine. Les candidats à la présidentielle du 20 décembre 2023 poursuivent leur campagne électorale. Félix Tshisekedi est arrivé à Buta avant l'assaut du Grand Katanga. Delly Sesanga vient de lancer sa tournée dans le Kongo Central, alors que Moïse Katumbi se trouve dans le Haut Lomami. Martin Fayulu quant à lui poursuit la conquête de la grande orientale. Adolphe Muzito est dans le district de Tshangu, à Kinshasa. Que vogue donc la galère!