Congo-Kinshasa: Joutes électorales de cette fin d'année, une aubaine pour la République Démocratique du Congo

Les congolais ont bon espoir que l'issue des élections qui arrivent va inscrire le pays de Patrice Lumumba et d'Etienne Tshisekedi dans la dynamique de l'émergence et de la mondialisation. De même qu'elles vont lui offrir des nouveaux possibles dont la stabilisation de la monnaie et la perte de la dénomination honteuse de « géant aux pieds d'argile entoure des nains aux gants de velours ».

En Afrique, le Rubicon des élections libres et démocratiques est en train d'être allègrement franchi. Certes, on observe encore ça et là des coups de force, mais ce ne sont que des cas isolés auxquels on prend soin d'affubler soit des oxymores du genre « coup d'Etat patriotique «, ou bien des euphémismes tels que « actions menées pour le bien du peuple >>. De plus, les foires aux rapaces des politiciens véreux, toujours critiques à l'endroit des gouvernants en place, mais en réalité, mus par la soif de remplacer ceux - ci, sont en train de mettre la clé sous le paillasson. Faisant ainsi de la boutade du General de Gaulle, parlant des pays africains dans les années 1960 : ' Mieux vaut pour eux partir cinq ans plutôt que cinq minutes trop tard ', un souhait tombé en désuétude. Les temps, ou sans être monarque, on pouvait finir ses jours sous les ors d'un palais, aux frais généraux, sont derrière nous.

En République Démocratique du Congo, les choses ne sont pas en laisse, par rapport à cette évolution démocratique positive du continent. Cerise sur le gâteau, la RDC a vu, pour la première fois, depuis l'Indépendance du pays, un président sortant et un président élu, en l'occurrence, les présidents Joseph Kabila et Félix Tshisekedi, bras dessus, bras dessous .Mieux, les deux présidents susmentionnés vivent dans la même ville de Kinshasa, qui se trouve être la capitale du pays. Les congolais ont applaudi des deux mains, cette passation en douceur du pouvoir entre les deux présidents. Un bel exemple de fair-play politique pour les futurs locataires du Palais de la Nation.

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Nous émettons ici, le vœu véhément que cette culture démocratique amicale s'enracine en Afrique et particulièrement en RDC, notre pays. C'est ici le lieu de congratuler les autorités du pays, pour avoir mis à la disposition de la Commission Electorale Indépendante (CENI), les moyens financiers nécessaires afin de faire évoluer la dynamique en faveur de la tenue des élections programmées pour le 20 Décembre prochain. Nos autorités ont ainsi tourne le dos aux pratiques d'antan, ou on s'époumonait à faire des habillages juridiques de l'arbitraire pour éviter des consultations électorales sérieuses.

A la CENI incombe la lourde responsabilité d'organiser des bonnes élections qui devraient déboucher sur le sacro-saint principe de 'l'homme qu'il faut à la place qu'il faut'. La CENI, puisque c'est d'elle qu'il s'agit, devrait aussi empêcher les pratiques nauséabondes de la corruption, de l'achat des votes, du vol des voix, du tripotage des résultats sur base de népotisme et on peut allonger cette lugubre énumération.

Ce n'est un secret pour personne, que la pauvreté et la misère tutoient les feux de l'enfer au Congo. Toutefois, il ne sert à rien de maudire l'obscurité. Il faut plutôt allumer une bougie. Et dans le cas d'espèce, cette bougie, c'est l'équipe que notre vote de cette fin d'année va mettre en place pour diriger le pays.

Au fur et à mesure que les échéances approchent, la fièvre électorale se propage comme une osmose mystique. Cela va sans dire qu'il faut décourager le reflexe moutonnier qui consiste à aller voter, sans avoir pris connaissance des stratégies que les candidats ont ficelé pour faire gagner notre pays. Les médias congolais devraient nous aider à comprendre les ressorts et les arcanes des programmes des différents candidats, afin de nous permettre de faire des choix appropriés. Il ne s'agit pas pour ces médias de se limiter à nous présenter les candidats, dans la pure et simple juxtaposition de leurs antagonismes. Ils devraient par contre, nous donner la quintessence des programmes des différents candidats afin que chacun vote en âme et conscience.

Les électeurs doivent éviter, comme la peste, les tribuns hors pair qui n'hésite pas à souffler sur les braises ethnico-tribales, porteuses des virus de la division. Or, c'est un Congo uni et fort que nous voulons.

Nous avons foi que ces élections vont donner au pays une équipe des gouvernants qui pourront faire passer notre pays de la chenille qu'elle est depuis l'Indépendance au papillon merveilleux qui va refléter sa richesse.

Le Congo a besoin d'un sursaut d'orgueil, cette vanité qui empêche de faire des choses basses dont les antivaleurs. Toutes les forces vives du pays devraient être vent debout pour armer les compatriotes d'un patriotisme digne de ce nom. Agissons en amont pour ne pas regretter en aval.

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