Un atelier de renforcement des capacités des acteurs intervenant dans la prévention et les procédures de prise en charge des victimes de violences basées sur le genre, notamment sexuelles, s'est ouvert ce mercredi à Diourbel. Une rencontre de deux jours qui entre dans le cadre du projet Contribuer à l'éradication des violences sexuelles par la sensibilisation, la vulgarisation et l'application effective de la loi criminalisant le viol et la pédophilie en zone urbaine et périurbaine dans les régions de Dakar, Thiès, Kaolack, Diourbel, Saint-Louis et Tambacounda.
L'Association des juristes sénégalaises (AJS), en partenariat avec l'Union européenne (UE) a organisé un atelier de renforcement des capacités des acteurs intervenant dans la prévention et dans les procédures de prise en charge des victimes de violences basées sur le genre. Madame Aminata Samb, juriste membre de l'Association des juristes sénégalaises (AJS), chargée du projet Contribuer à l'éradication des violences sexuelles par la sensibilisation, la vulgarisation et l'application effective de la loi criminalisant le viol et la pédophilie en zone urbaine et périurbaine dans les régions de Dakar, Thiès, Kaolack, Diourbel, Saint-Louis, Tambacounda, est revenu sur les attentes de cette rencontre.
«L'objectif de cet atelier est de renforcer la capacités et créer une synergie d'actions entre ces acteurs pour qu'ils travaillent ensemble pour aider et accompagner les victimes de violences sexuelles, après la prévention. Si l'acte est fait, on est plus dans la prévention. C'est pourquoi on est là, avec l'Action sociale, la Police, la Gendarmerie, les juges, les Procureurs, les psychologues. Il y a donc les acteurs de la prévention et de la prise en charge», a expliqué Madame Aminata Samb.
Et de rappeler que c'est un projet qui intervient dans 6 régions. «Cette loi criminalisant le viol a été votée depuis janvier 2020. Je crois que des cas se multiplient du jour au lendemain. On a besoin de vulgariser cette loi. On croit qu'il y a des gens qui ignorent jusqu'à présent l'existence et le contenu de cette loi, avec les sanctions qui sont durcies (10 à 20 ans) de prison. C'est pourquoi on est, avec ce projet, accompagné par l'Union européenne. Il y a des foras qui seront organisés dans les campus universitaires ou avec les communautés, pour sensibiliser sur cette loi».
Le Directeur du Centre de promotion et de réinsertion sociale, Hamady Sow, estime que «c'est la prévention qui nous engage. Nous sommes appuyés par nos partenaires, le PIPADH. Soyons ensemble. Les violences sexuelles sont un problème réel qui est là. Si on pouvait être outillé ou renforcé, pour sensibiliser ou toucher le plus largement possible, ce serait une très bonne chose. Il y a des réalités socioculturelles, des pesanteurs socioculturelles qui font que les gens n'acceptent pas de dénoncer».