Sénégal: Macky Sall - « On ne doit pas imposer aux pays pauvres le choix entre la protection de la Planète et le développement »

Dubaï, 1er déc (APS) - Le président Macky Sall, s'est dit opposé vendredi à toute volonté d'imposer" aux pays les moins avancés de "choisir entre la protection de la Planète et le développement", avec la décision de certains pays développés d'interdire le financement à l'étranger de sources d'énergies fossiles dont regorgent aujourd'hui certains Etats du tiers-monde.

"Notre position sue ce point est une position de fermeté. On ne doit pas nous imposer à choisir entre la protection de la Planète et le développement", a-t-il dit lors d'une visite au stand des Pays les moins avancés, dont la présidence est assurée par le Sénégal.

Le chef de l'Etat s'exprimait à la 28ème Conférence des Etats Parties à la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP28), qui s'est ouverte jeudi à Dubaï.

»Il n'est pas acceptable qu'on nous refuse le droit au développement, alors que beaucoup de ces pays développés sont à l'origine de cette situation actuelle du réchauffement climatique", a-t-il martelé.

Selon lui, les pays en voie de développement aspirent à se développer, mais ne feront pas les mêmes erreurs que ceux développés.

»Dans nos ambitions de développement, on ne doit pas faire les mêmes erreurs, pas au prix de notre développement", a-t-il fait conseillé. Il estime qu'il n'est pas normal que les pays développés industrialisés, principaux responsables de la pollution et du réchauffement climatique, continuent à utiliser les sources d'énergies les plus polluantes dont le charbon.

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Aujourd'hui, a-t-il indiqué, le charbon est exploité de la façon la plus optimale dans des pays comme les Etats-Unis, l'Inde et la Chine.

»Donc, il n'est pas acceptable pendant ce temps qu'on veuille empêcher les pays en développement disposant de ressources moins polluantes comme le gaz de ne pas financer cette énergie", a-t-il insisté.

Pour Macky Sall, la mobilisation des pays en voie de développement disposant de ressources énergétiques moins polluantes comme le gaz pour accéder au financement de cette énergie est un "combat de droit et de développement".

"C'est tout le combat que nous menons. C'est un combat de justice et de droit de développement pour nos pays ", a-t-il expliqué.

Il a appelé les experts africains qui prennent part aux négociations sur l'action climatique à cette 28ème COP de Dubaï, à rester fermes.

Le président de la République a souligné que le Sénégal, en matière de transition énergétique, a montré la voie avec un mix-énergétique à 31% au prix d'un endettement pour sauver la Planète.

"Le Sénégal a renoncé très tôt au charbon. Nous avons fait le pari d'aller vers des énergies renouvelables, mais il nous faut une base qui n'est rien d'autre que le gaz qui va nous permettre de polluer moins", a-t-il encore soutenu.

Il a appelé les pays en développement, le groupe des 77 et la Chine à parler d'une seule voie et les grands pollueurs à faire de l'adaptation.

Le ministre de l'Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, Alioune Ndoye, et son collègue de la Santé et de l'Action Sociale, Marie Khémess Ngom Ndiaye, ont pris part à cette visite ainsi que d'autres officiels sénégalais et africains.

Macky Sall avait pris part un peu plutôt au segment de haut niveau de la 28e Conférence des Etats Parties à la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP28).

Au cours de son séjour à Dubaï, aux Émirats arabes unis, dans le cadre de la 28e Conférence de l'Organisation des Nations unies sur le climat (COP28), il a eu des rencontres bilatérales et a pris part à plusieurs autres réunions dans le cadre de la COP28.

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