Sénégal: Biennale de la poésie de Dakar - Amadou Lamine Sall se targue d'un bilan « solide et merveilleux » après 20 ans d'existence

Dakar — Le poète sénégalais Amadou Lamine Sall, fondateur de la Maison africaine de la poésie internationale (Mapi), a dressé un bilan "solide et merveilleux" des vingt ans d'existence de la Biennale de la poésie internationale de Dakar, créée en 1998, se réjouissant de la naissance d'une nouvelle génération de "poètes sans âge" et la publication en nombre de "recueils édités et promus".

"De très grands poètes internationaux ont visité le Sénégal, rencontré et échangé avec son président de la République. Ils sont repartis chez eux fous de notre pays et de son peuple", déclare-t-il lors d'un entretien accordé à l'APS.

Selon lui, au fil des éditions, une nouvelle génération de poètes s'est fait connaître. Il a cité à cet égard Fally Diaïté Kaba, Moustapha Dieng, Saliou Ndiaye, Arfang Sarr Crao, Abdoulaye Fodé Ndione, Amadou Lamine Ba, Pape Samba Kane, Meïssa Maty Ndiaye, Gorgodio Sow, entre autres. Il y a aussi que de jeunes poètes ont voyagé loin pour aller découvrir d'autres cultures par la poésie, relève-t-il.

Il révèle aussi que des co-éditions "réussies" ont été réalisées et ont porté loin la poésie sénégalaise, faisant ainsi voyager des poètes sénégalais distingués à l'étranger et dont les ouvrages ont été traduits dans des langues étrangères.

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"Oui, le bilan est total. Le Sénégal moderne fondé par un poète a montré au monde que la poésie restait un poste budgétaire important dans la marche de l'humanité, même si elle n'était pas la voix dominante", fait-il valoir.

Aujourd'hui, le poète souligne que sa plus grande fierté est d'avoir démontré au monde que le Sénégal restait "un pays de poésie, d'écriture, de culture".

Lors de l'ouverture des dixièmes rencontres poétiques internationales de Dakar (du 13 au 18 novembre dernier), Amadou Lamine Sall avait annoncé léguer la Biennale de la poésie à la nouvelle génération de poètes sénégalais.

Pour lui, c'est loin d'être une retraite. "Je m'efface pour faire de la place aux jeunes poètes. Il faut et il est temps qu'ils apprennent à dépasser l'espace national pour celui international et mondial. Aux jeunes de prouver leur capacité de mobilisation, de rigueur, de travail et d'innovation", explique-t-il.

L'initiateur des rencontres de la poésie internationales de Dakar a célébré la dixième édition le mois dernier. Il a mis en place deux prix "importants" : le Prix international Léopold Sédar Senghor et le Prix de la MAPI pour les jeunes poètes.

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