ALGER — Le chef de service Gynécologie-obstétrique à l'établissement hospitalo-universitaire (EHU) "Nafissa Hamoud", Pr Mokrane Medjtoh a appelé, vendredi à Alger, à réduire le recours à la césarienne, compte tenu "de ses graves conséquences" sur la santé de la femme.
S'exprimant en marge du 4e Congrès de chirurgie gynécologique, le spécialiste a affirmé que "la césarienne sauve souvent la vie de la maman et de son bébé. En revanche, elle est à l'origine de plusieurs problèmes de santé dont le placenta accreta, voire parfois des problèmes au niveau de l'appareil digestif et de la vessie, causant ainsi des hémorragies pouvant mettre en péril la vie de la femme".
Lors de ce Congrès auquel ont assisté des spécialistes en néphrologie et en chirurgie générale, il a été question du cancer de l'ovaire et de l'endomètre, de la chirurgie du prolapsus et du placenta accreta, tous liés au recours croissant à la pratique de la césarienne et qui causent plusieurs décès chez les femmes.
Une femme sur deux est atteinte du prolapsus génital après la cinquantaine et la ménopause, a-t-il précisé, rappelant les facteurs de risque notamment l'âge, les accouchements répétés et l'obésité.
Selon le professeur, 17% des femmes atteintes de cette pathologie manifestent des symptômes comme la rétention urinaire, l'apparition d'une masse dans la partie inférieure de l'appareil génital, les troubles digestifs et la constipation, outre des problèmes d'ordre sexuel.
Lors de ce congrès qui a duré deux jours, de nombreuses opérations chirurgicales ont été effectuées au niveau du service Gynécologie-obstétrique à l'établissement hospitalo-universitaire (EHU) Nafissa Hamoud (ex-Parnet), diffusées en direct au profit des conférenciers au Palais de la culture "Moufdi-Zakaria", en sus de plusieurs interventions.