En République Démocratique du Congo (RDC), après la deuxième semaine de campagne, les différents candidats sont toujours éparpillés sur l'ensemble du territoire, afin de parler de leurs projets de société. C'est le cas de Floribert Anzuluni, président du parti politique «Alternative Citoyenne» qui a participé à un débat public, à Bukavu, dans sa province d'origine, le Sud-Kivu.
Espérance Iragi, malgré sa grossesse, a fait le déplacement pour participer à ce débat public. Elle adresse ses doléances au candidat numéro 5 à la présidentielle. « Je suis venue lui dire de baisser le taux du dollar. Qu'il rabaisse aussi les émoluments des députés car il est inconcevable qu'un député touche plus de 21 000$ alors que d'autres agents de l'État touchent entre 100 et 150 $. Et qu'il réhabilite aussi nos routes nationales et celles qui mènent dans les différents villages afin de lutter contre la faim », réclame-t-elle.
Floribert Anzuluni, 40 ans, est en campagne pour son mouvement citoyen Filimbi, pour la présidentielle du 20 décembre. Son projet de société est un contrat social issu des consultations populaires tenues lors de ses différents engagements après de la société civile, explique-t-il.
« Nous avons trois priorités : la sécurité, le système prédateur de gouvernance auquel il faut mettre fin et puis la situation économique liée au social. Nous avons ici un système qui est mis en place pour qu'un petit groupe de personnes bénéficie des ressources au détriment de la majorité. Nous avons cette volonté-là de démonter ce système », assure Floribert Anzuluni.
Jeff Mwenyemali est un habitant du quartier Ndendere. Il a suivi le message du candidat : « Le Congo actuel n'a plus besoin des gens qui ont fait de la politique leur carrière ; ils sont là depuis la première République jusqu'à nos jours. Nous avons besoin du renouvellement de la classe politique, et il est temps de soutenir des jeunes ambitieux qui ont des projets novateurs pour mettre la gouvernance au service de la population. »
Floribert Anzuluni reste convaincu que sa formation en sciences politiques, son expérience en matière de finances et son engagement citoyen lui permettront de changer le quotidien du peuple congolais.
