Alors que l'UE a annulé sa mission d'observation électorale en RDC, différentes organisations sont à l'oeuvre afin de suivre le déroulement des élections.
L'Eglise catholique, qui dispose d'un réseau qui couvre l'ensemble du territoire congolais, confirme qu'elle va de nouveau assurer son rôle d'observation électorale. Les préparatifs sont en cours pour être à la hauteur de la mission, estime le secrétaire général de la Cenco, la Conférence épiscopale nationale du Congo, l'abbé Donatien Nsholé.
"Nous continuons les préparatifs pour être en mesure d'offrir à ce processus une très bonne observation, avec professionnalisme, transparence, de manière à ce que la publication des résultats ne puisse pas poser trop de problèmes", a-t-il dit.
Les organisations régionales doivent aussi déployer leur mission d'observation, comme celle de la Communauté de développement de l'Afrique australe, la SADC, la Communauté d'Afrique de l'Est, ainsi que l'Union africaine.
L'OIF absente
L'Organisation internationale de la francophonie (OIF) n'a encore rien annoncé et ne devrait sans doute pas déployer d'observateurs pour l'élection présidentielle du 20 décembre.
Pourtant, l'OIF était présente lors du dernier scrutin de 2018. Mais le politologue congolais Alfred Shango Lokoho rappelle qu'il y a désormais un problème politique entre l'OIF et Kinshasa.
"Pour l'OIF, il y a une sorte de présomption du fait que l'organisation est présidée par une Rwandaise. Alors, suite à la crise entre le Rwanda et la RDC, l'OIF est considérée comme une organisation dont les observateurs ne seront pas objectifs par rapport aux résultats électoraux", souligne le professeur à la Sorbonne.
L'UE annule sa mission d'observation
L'absence des observateurs européens inquiète, ajoute Alfred Shango Lokoho, mais sur place, les autres missions devraient être suffisantes pour rendre plus crédible le verdict des urnes, ajoute l'abbé Donatien Nsholé de la Cenco.
"De toutes les façons, nous restons dans ce que doit faire une mission d'observation. On aurait souhaité que d'autres missions aussi importantes que celle de l'Union européenne puissent se déployer comme il était prévu. C'est dommage, nous ne savons pas les raisons, mais le processus perd quelque chose d'important", précise l'Abbé Nsholé
Enfin, la Cenco appelle le gouvernement à honorer ses engagements, notamment sur la sécurisation des élections afin qu'elles se déroulent dans des conditions apaisées.