Débutée le 30 novembre dernier, à Dubaï aux Emirats arabes unis, la 28e Conférence des parties sur le climat (COP28) bat son plein et les engagements pleuvent.
En effet, plus de cent pays ont pris l'engagement de tripler leurs énergies renouvelables d'ici à 2030. Volontaire et non contraignant, c'est un engagement qu'il convient tout de même de saluer.
Ce d'autant qu'il laisse croire que les Etats signataires ont pris conscience de la nécessité d'oeuvrer à donner plus d'oxygène à la planète terre. Cependant, il ne faut pas tomber dans un optimisme béat. Car, les engagements des Etats parties à la COP qui n'ont jamais été suivis d'effet, sont légion. Ce qui nous oblige à rester dans la posture de Saint Thomas : attendre de voir avant d'y croire.
En effet, le fait que de grands pollueurs comme la Russie, l'Arabie Saoudite, la Chine, pour ne citer que ceux-là, ne figurent pas sur la liste des pays signataires, est un signe qu'il ne faut pas trop rêver.
Cela dit, on peut même se risquer à dire que si certains Etats ont signé cet engagement, c'est juste pour se donner bonne conscience. Faut-il donc voir en cet engagement un écran de fumée ? En tout cas, on n'aurait pas tort de le penser et ce, au regard du sort qui a été réservé à bien des engagements des différentes COP qui se sont succédé.
Toutefois, il faut saluer les efforts qui sont faits jusque-là par les différentes nations pour atténuer les effets pervers du changement climatique. C'est en cela qu'il faut se féliciter de la création du Fonds « pertes et dommages » qui, s'il est opérationnalisé, permettra sans doute, de soulager bien des Etats surtout africains qui polluent moins mais qui subissent de plein fouet les effets néfastes du changement climatique. Du reste, la signature de partenariats pour protéger les forêts de trois pays africains à savoir la Papouasi-Nouvelle Guinée, la République démocratique du Congo et le Congo Brazzaville, constitue, à bien des égards, une avancée notable qu'il faut saluer.
Comme il s'agit de sauver la planète, aucun sacrifice n'est de trop
C'est pourquoi il faut encourager les participants à cette rencontre d'envergure, au respect des engagements pris ; tant il y va de l'avenir de la planète tout entière. C'est vrai que beaucoup sont réticents à cause parfois de leur choix économique. Mais comme il s'agit de sauver la planète, aucun sacrifice n'est de trop. Si le pays de l'Oncle Sam cherche aujourd'hui à se rattraper, en annonçant le versement de trois milliards de dollars au Fonds vert pour le climat, c'est parce que Washington a des arriérés de contribution à payer.
Cela dit, en attendant que ce financement soit approuvé par le Congrès américain, on ose espérer que les Etats Etats-Unis d'Amérique, la France et les vingt autres Etats qui appellent à tripler les énergies nucléaires dans le monde d'ici à 2050, se montreront très déterminés à réduire les émissions de gaz à effet de serre. On attend de voir.