Les réponses tardent à venir alors que la montée de la rivière Oubangui touche une dizaine de quartiers à Bangui. Cette inondation provoque d'énormes dégâts dans la partie sud de la capitale depuis trois semaines. La situation des sinistrés devient de plus en plus alarmante, notamment dans le quartier M'Poko Bac.
La petite maison d'Anastasie, une veuve de 35 ans, est complètement à terre. Elle va passer les prochains jours à ciel ouvert avec ses quatre enfants. « On ne sait pas là où dormir, et nos voisins sont dans la même situation. Maintenant, nous allons mourir de faim et de froid par ce que nous avons tout perdu ».
De part et d'autres, on peut voir des maisons détruites, des centres de santés, des écoles, des points d'eau et même des latrines englouties par les eaux. « Suite à ces inondations, on dénombre déjà 800 maisons écroulées et près de 2000 personnes sont affectées, explique Sébastien Pali, chef du quartier. Le bilan va s'alourdir, car on continue d'enregistrer les sans-abris ».
Pour éviter le pire, Docteur Koch Comba mise sur la sensibilisation des sinistrés. « La population est énormément touchée. Ceux qui utilisent des ustensiles font de la pêche, il y en a qui utilisent des pirogues pour le transport. Ils manipulent ces eaux, associées aux latrines qui se sont déversées. Il faut venir en aide et sensibiliser la population pour éviter les maladies contagieuses et épidémiques qui peuvent survenir. »
Le ministère des actions humanitaires prépare un plan d'urgence avec ses partenaires pour venir en aide à ces sinistrés