Dans un post sur sa page X (Twitter) le 27 novembre 2023, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell Fontelles, charge le gouvernement israélien sur la question de la colonisation des territoires palestiniens. « Je suis consterné d'apprendre qu'en pleine guerre, le gouvernement israélien est sur le point d'engager de nouveaux fonds pour construire davantage de colonies illégales. Il ne s'agit pas d'une légitime défense et cela ne rendra pas Israël plus sûr. Les colonies constituent une grave violation du droit international humanitaire et constituent la plus grande menace en matière de sécurité pour Israël ».
Cette sortie du ministre des Affaires étrangères de l'Union européenne tranche avec la cacophonie qui a fragilisé la position des 27 au début de la crise entre le Hamas et l'Etat Hébreu depuis le 7 novembre 2023, lorsque la présidente, Ursula Van Der Leyen, avait pris fait et cause pour Israël tout en éludant les aspirations palestiniennes et les risques d'une extension du conflit à l'ensemble de la région. Et depuis, les différences de point de vue de Paris et Berlin sur l'attitude à adopter vis-à-vis des parties en conflit, a conforté dans leur position les opposants à la démarche de la présidente de la Commission.
Cette publication accentue davantage la différence de positionnement entre Josep Borrell que d'aucuns disent désireux de présider la Commission et l'actuelle cheffe de l'institution communautaire. Surtout que sa gestion de la crise entre Palestiniens et Israéliens - au début des affrontements - est restée calquée sur la position des officiels de l'Allemagne, son pays d'origine, selon ses détracteurs.