La proclamation des résultats officiels de l'élection présidentielle a eu lieu vendredi dernier. La communauté internationale a salué la réélection d'Andry Rajoelina, mais elle l'a quand même accompagnée de plusieurs observations. Elle ne donne pas un blancseing au nouveau président qui va prendre les rênes du pouvoir. On sent nettement la pression qui pèse sur les épaules du chef de l'État et qui est condamné à la réussite.
Andry Rajoelina a été, selon les résultats proclamés par la HCC, confortablement réélu. La page est donc tournée et le nouveau président va exercer le pouvoir durant son mandat de cinq ans. Mais il est conscient de toutes les contestations qui ont émaillé ce scrutin. La communauté internationale a accepté sa réélection et a, dans son communiqué, affirmé qu'elle allait travailler de concert avec lui pour le bien du peuple malgache.
On a cependant remarqué la déclaration nuancée des États-Unis qui ont parlé des irrégularités et des anomalies ayant jalonné cette élection. Ils ont lancé un appel pour une garantie de l'intégrité des futures élections. Le chef de l'État a, dès le lendemain, décidé de se rendre à Dubaï où a lieu la COP 28. Il a en quelque sorte voulu imposer son statut de nouveau président et a rencontré de nombreux chefs de délégation. Il a, comme on dit, fait du lobbying auprès des grandes organisations internationales.
C'est certainement le début de la reconquête de cette communauté internationale après les nombreux articles qui ont été écrits à propos de cette élection. On sent qu'Andry Rajoelina veut convaincre tous les partenaires de Madagascar. La COP28 est un forum important où se discute l'avenir de la planète. C'est l'occasion pour le président réélu d'y montrer son sens du leadership. La Grande île a pu initier lors de la COP27 des projets qui vont être proposés lors de cette COP de Dubaï.