Le Nigeria, qui préside actuellement la Communauté ouest-africaine, a appelé les militaires au pouvoir au Niger à libérer le président déchu Mohamed Bazoum et à l'autoriser à se rendre dans un pays tiers, a indiqué, le 3 décembre, le ministre nigérian des Affaires étrangères.
Le ministre nigérian des Affaires étrangères, Yusuf Tuggar, qui s'est exprimé en engageant l'autorité du président Bola Tinubu, a insisté sur la libération de président déchu Mohamed Bazoum. « Nous leur demandons de libérer Mohamed Bazoum pour qu'il puisse quitter le Niger. Il ne sera alors plus en détention. Il se rendra dans un pays tiers convenu d'un commun accord. Et ensuite, nous commencerons à parler de la levée des sanctions », a précisé Yusuf Tuggar. « L'opportunité est là. Nous sommes toujours prêts et disposés à les écouter, la balle est dans leur camp », a-t-il souligné.
Par ailleurs, des membres de la famille du président renversé ont affirmé jeudi dernier être sans nouvelles de Mohamed Bazoum depuis le 18 octobre et ont dénoncé des « arrestations et perquisitions abusives » visant certains d'entre eux. La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) avait menacé d'intervenir militairement pour rétablir le président Bazoum dans ses fonctions, ce qu'elle n'a pas fait, et a imposé de lourdes sanctions économiques et financières à l'encontre du Niger.
Les dirigeants de la Cédéao doivent se réunir le 10 décembre dans la capitale nigériane Abuja où de nombreux sujets, notamment politiques, sécuritaires, devraient être prioritaires.