La dissolution de l'Assemblée populaire nationale par le Président Umaro Sissoco Embalo plonge la Guinée Bissau dans une incertitude politique. Le Parlement qui vient d'être destitué a été élu il y a moins d'un an. Il était dominé par l'opposition qui avait une large majorité. Rapporte africaguinee.com.
Selon nos confrères, le principal opposant, Domingos Simões Pereira, par ailleurs chef du parlement accuse le Président d'avoir opéré un coup d'Etat constitutionnel contre l'institution parlementaire. L'Assemblée Nationale était en pleine session quand, soudain, le décret présidentiel est tombé avec effet, immédiat. Le leader du PAI GC et chef de la coalition Pai Terra-Ranka considère le Parlement comme valable.
« La loi fondamentale (Constitution) dit qu'une Assemblée légalement constituée ne peut être dissoute au cours des 12 premiers mois de son existence (…). Nous sommes en face d'une subversion de l'ordre démocratique. Si cela n'est pas un coup d'État constitutionnel, je ne sais pas comment on peut l'appeler », riposte Domingos Simões Pereira. S'exprimant dans la presse locale, il annonce des consultations dans les prochaines heures.
A l'origine de cette crise, des bruites de bottes ayant secoué Bissau le 1er décembre 2023. Des agents de la garde nationale ont exfiltré deux ministres accusés de malversations, dans les locaux de la police judiciaire. Un assaut que le président Emballo n'a pas digéré.