Le travail d'un juge d'instruction ne révèle pas seulement des faits, mais aussi les liens subtils tissés entre les protagonistes d'une affaire. Le cas du juge Sikati II Kwamo en est un exemple frappant, plongeant au coeur d'une affaire aux ramifications inattendues.
La traque d'un second commando se dessine à travers les révélations émanant des membres du premier. Un précieux document, un procès-verbal d'audition dévoile le témoignage de Clément Ebo'o, élément de la DGRE. Ce dernier, lors de son audition, évoque une scène troublante concernant Martinez Zogo, enlevé et torturé. Il relate sa conscience des problèmes respiratoires de Zogo et son intervention pour lui venir en aide, laissant Zogo vivant et conscient.
Cependant, une nouvelle piste émerge. Un nom revient régulièrement : Savom Martin Stéphane, proche de la victime et intimement lié au secrétaire général de la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh. Cette connexion dévoile des détails intrigants : des gendarmes, des liens avec la sécurité de Zogo, tout converge vers un réseau complexe.
L'audition convoquée de Savom Martin Stéphane prend une tournure inattendue. Avant même les questions du juge, une réaction disproportionnée survient, tempêtant contre le juge, contestant l'intégrité du tribunal. Ce remous attire l'attention du juge Sikati, convaincu que de telles réactions cachent une vérité à découvrir.
Et la surprise s'épaissit. La femme de Savom Martin s'avère être une capitaine de l'armée, active à la DGRE, sous la direction de Justin Danwe, proche lui-même de Ferdinand Ngoh Ngoh. Une coïncidence trop frappante pour être ignorée.
Le juge Sikati, avec son flair aiguisé, se penche sur cette connexion complexe, décidé à percer les mystères enfouis derrière cette agitation. Cette série d'événements suggère des liens étroits entre les acteurs principaux de l'affaire, laissant entrevoir une toile d'intrigues et de connexions, et révélant que l'affaire Martinez Zogo pourrait dévoiler bien plus que ce que l'on croyait.