Les candidats à la présidentielle et aux législatives (nationale et provinciale) de 2023 en RDC ont achevé, lundi 4 décembre, la première moitié de leur campagne électorale. Moïse Katumbi et Félix Tshisekedi sont les deux candidats Président ayant déployé les gros moyens pour séduire les électeurs. Le bilan fait aussi état de deux incidents mortels.
Lancée officiellement le 19 novembre dernier, cette campagne électorale a été marquée par la prédominance de candidats Président Katumbi et Tshisekedi. Ces deux derniers ont sillonné plusieurs villes et cités du pays, drainant derrière eux des foules immenses.
Moïse Katumbi (N*3), porté par son parti Ensemble pour la République, a réussi à obtenir le désistement de quatre autres candidats président opposants en sa faveur :
Augustin Matata
Seth Kikuni
Franck Diongo
Delly Sesanga
Pour sa part, Félix Tshisekedi (N*20) est un candidat indépendant mais soutenu par la plateforme au pouvoir : Union sacrée de la nation. Il compte sur quelques poids lourds de la politique congolaise, désormais largués au front électoral en sa faveur :
Jean-Pierre Bemba
Vital Kamerhe
Modeste Bahati Lukwebo
Jean-Michel Sama Lukonde
Christophe Mboso Kodia
D'autres candidats à la présidentielle sont allés battre campagne dans au moins quatre provinces, en dehors de la ville de Kinshasa. Certains d'entre eux ont promis d'en faire davantage au cours de la seconde mi-temps, qui commence ce mardi.
Dans ce groupe est constitué notamment de Martin Fayulu, Denis Mukwege, Constant Mutamba, Adolphe Muzito.
Au point de départ
Les autres candidats Président continuent à se faire attendre sur le terrain de la campagne :
Tony Bolamba
Jean-Claude Baende
Radjabho Tebabho Sorobabo
Theodore Ngoy
Justin Mudekereza
Nkema Liloo Bokonzi
Patrice Majondo Mwamba
André Masalu
Joëlle Bile
Enoch Ngila
Abraham Ngalasi
Marie Josée Ifoku
Incidents mortels
Cette campagne s'est globalement bien déroulée jusque-là, sans incident majeur. La sensibilisation menée par plusieurs structures et institutions contre le discours de haine et l'intolérance semble produire du fruit.
De manière globale, la campagne électorale se déroule dans le respect des consignes édictées par la loi électorale, note la Commission diocésaine Justice et Paix (CDJP)/Sud-Kivu.
Cependant, deux incidents mortels ont été enregistrés. Il s'agit d'échauffourées ayant émaillé l'arrivée du candidat président Moïse Katumbi dans la ville de Kindu (Maniema) mardi 28 novembre dernier : une personne a été tuée et de nombreuses autres blessées.
Le second a été enregistré vendredi dernier à Mbanzu-Ngungu (Kongo-Central) dans le cadre de la campagne électorale de Félix Tshisekedi.
A l'issue d'un rassemblement, un enfant de 12 ans est décédé et plusieurs personnes s'en sont sorties avec des blessures à la suite d'une bousculade à l'entrée du stade Kitemoko, selon certains témoins.
A la suite de ce drame, le candidat numéro 20 a d'ailleurs suspendu sa campagne pour trois jours en hommage aux victimes.
Lancée le 19 novembre dernier, la campagne électorale va se clôturer ce 18 décembre, soit à 48 heures avant la tenue des élections.