Ils seront 26 sur les listes de candidats à la présidentielle le 20 décembre, mais quatre se sont déjà ralliés à l'opposant Moïse Katumbi. Des 22 en lice, au moins sept battent campagne, quand certains font face aux défis logistiques et financiers. Ils n'ont pas les moyens de se déplacer à travers le pays alors que 15 jours seulement les séparent du jour de vote.
Cette problématique a été soulevée en premier par le benjamin des candidats, Constant Mutamba, lorsqu'il était bloqué dans le Sud-Est dans la ville d'Inongo par manque d'avion. Aujourd'hui, il est bloqué à Kisangani, dans le Nord-Est.
« La compagnie d'aviation à laquelle j'avais déjà versé mon argent a dû me retourner mon argent seulement aujourd'hui après plusieurs reports de vol. Je suis totalement bloqué. Je ne sais même pas rentrer sur Kinshasa. Tous les avions que nous tentons de solliciter sont réquisitionnés par des adversaires politiques. »
Pour sa part, Rex Kazadi, a commencé sa campagne à l'étranger avant d'organiser quelques rassemblements à Kinshasa. « On a un problème logistique extraordinaire. Il n'y a pas de routes au Congo, on ne peut pas se déplacer comme on veut. Dans certaines villes, on arrive à attendre trois ou quatre jours avant de trouver un avion pour nous ramener à Kinshasa. D'autres sont obligés de revenir à Kinshasa pour redescendre en provinces, c'est trop compliqué. S'il faut faire campagne au Congo, il faut avoir son propre avion. Même si vous avez l'argent, ce n'est pas possible si vous n'avez pas de jet privé. »
Le président sortant Félix Tshisekedi, quant à lui, emploi de gros moyens pour sa campagne. Même chose pour l'opposant Moïse Katumbi qui dispose de jets privés lui permettant ainsi de battre campagne dans tout le pays. Avec un seul jet, Martin Fayulu n'est pas en reste. Apres deux descentes de « proximité » à Kinshasa, l'ancien Premier ministre Adolphe Muzito n'a jusqu'ici battu campagne que dans la ville de Tshikapa, joignable par route depuis la capitale.
