En Centrafrique, la Cour pénale spéciale (CPS), ouvre ce mardi 5 décembre le deuxième procès depuis sa création, à Bangui. Ce tribunal hybride composé de magistrats nationaux et internationaux est chargé de juger les crimes de guerre et contre l'humanité commis depuis 2003 dans le pays. Créée en 2015 lors du forum de Bangui, la CPS a officiellement débuté ses activités en octobre 2018 avec ses premières enquêtes.
L'ouverture de ce deuxième procès de la Cour pénale spéciale (CPS), ce mardi 5 décembre devant la Chambre d'assise, est particulièrement attendu des Centrafricains. Dans le box des accusés, il figurera dix anciens responsables du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), dont Azor Khalit, Charfadine Moussa, Antar Hamat, ou encore Oumar Oscar. Les dix présumés coupables sont poursuivis pour crimes contre l'humanité et crime de guerre qui auraient été commis dans la ville de Ndélé, au nord-est de la Centrafrique, entre mars et avril 2020. Durant cette période, des affrontements ont eu lieu entre les Roungas et les Goulas, deux factions du FPRC. Le bilan avait fait état d'une centaine de morts et plusieurs maisons incendiées.
Renouvellement du mandat de la CPS
Ce deuxième procès démarre plus d'un mois après le renouvellement du mandat de la CPS en octobre dernier. La Cour pénale spéciale avait tenu son premier procès entre mai 2022 et octobre 2023.
Trois membres du groupe armé 3R, à savoir Issa Sallet Adoum, Yaouba Ousmane et Mahamat Tahir, avaient été jugé pour les meurtres dans les villages de Lemouna et Koundjili, où plus de 40 civils avaient été tués en 2019. Le premier avait été condamné à la prison à perpétuité, et les deux autres à 20 ans d'incarcération.