L'ONG Colloque d'intervenants pour la démocratie, l'environnement et les droits de l'homme (CIDED), a accusé, lundi 4 décembre, les groupes armés d'empêcher certains candidats aux législatives et provinciales de battre campagne dans des zones sous leur occupation.
Selon cette ONG de défense des droits de l'homme, les candidats qui ne soutiennent pas clairement les groupes d'autodéfense appelés Wazalendo sont empêchés d'accéder aux zones sous occupation des groupes armés locaux.
« Des groupes armés locaux empêchent les autres candidats qui ne se reconnaissent pas dans cette ligne-là de battre campagne dans certains endroits. Et cela crée beaucoup de frustrations et des conflits auxquels il faudra faire face avant que le pire n'arrive. Il faut sanctionner des candidats qui instrumentalisent ces groupes et qui brisent la cohésion sociale qui s'est installée progressivement », a recommandé Joseph Malikidogo, secrétaire exécutif de l'ONG CIDED.
Selon la société civile de Lubero, mais aussi des sources sécuritaires, au moins 80 % du territoire de Lubero est sous occupation des groupes armés locaux.