Des membres de la société civile s'insurgent contre ce qu'ils qualifient d'« oppression politique » à l'endroit des lanceurs d'alerte. La COP28 est en cours à Dubaï jusqu'au 12 décembre. COP après COP, les représentants du pays prennent des engagements sur la protection de l'environnement.
Parmi ces engagements figure l'obligation pour l'Etat de protéger les activistes environnementaux. Cette société civile note notamment que depuis des années, et plus encore dans le contexte politique des élections présidentielles, une forte dégradation de la situation des défenseurs environnementaux à Madagascar. Elle a ainsi cité Thomas Razafindremaka de l'association Gny To tsy mba Zainy (GTZ) Ihosy, défenseur environnemental et lanceur d'alerte anti-corruption, condamné à deux ans de prison ferme pour « escroquerie et usurpation de titre » et Angélique Razafindrazoary de l'association Razan'i Vohibola Pangalanes, gestionnaire et défenseuse de la forêt protégée de Vohibola dans l'Est, harcelée et intimidée par des trafiquants de bois sans que l'Etat n'agisse. Sans oublier Rivonala Razafison de l'ACCE/AVG, menacé plusieurs fois pour avoir dénoncé les trafiquants de bois précieux du corridor Zahamena Ankeniheny.