La journée internationale des banques, célébrée le 4 décembre, vise à reconnaître le potentiel des banques dans le financement du développement durable. Aucune manifestation n'a été enregistrée en RDC, où le taux de bancarisation reste faible.

Cette journée, instituée par les Nations unies depuis 2019, vise également à reconnaitre le rôle vital des systèmes bancaires des États membres pour contribuer à l'amélioration du niveau de vie.

En RDC, le taux de bancarisation oscille autour de 6 %, selon des études. Il est jugé encore faible pour une population de presque 80 millions d'habitants et surtout comparé à la moyenne africaine qui se hisse à 15 %.

D'après une étude réalisée en 2022 par le cabinet d'audit et de consultance Deloitte, deux banques se distinguent dans le paysage bancaire en RDC. Il s'agit d'Equity BCDC et Rawbank.

Prises isolément, ces deux institutions financières ont dominé le secteur avec des créances à la clientèle de USD 998 millions pour Equity BCDC et USD 935 millions pour Rawbank, soit des parts de marché respectifs de 24% et 22%, précise Deloitte.

De façon générale, presque une vingtaine de banques sont opérationnelles en RDC. Bien que le taux de pénétration bancaire reste faible, au regard du poids démographique et économique, ce secteur s'est montré résilient après le choc provoqué par la pandémie à COVID-19.

Plus spécifiquement en 2022, il a affiché une belle progression surtout avec le digital.

D'après Deloitte, la digitalisation et l'agency banking, qui sous-traite des services relativement simples, apparaissent comme un atout majeur pour le relèvement du taux de bancarisation.

Il existe en effet un potentiel encore inexploité ; lorsque l'on considère les 35 millions d'habitants en RDC qui utilisent un téléphone mobile, souligne Deloitte.

Le plus grand défi reste la forte dollarisation de l'économie congolaise. Le bilan des banques est, à plus de 80%, exprimé en dollar américain.

Les dépôts sont exclusivement constitués en cette devise à environ 85%, selon Deloitte.