Dans l'est de la RDC, des combats sont signalés depuis ce week-end dans le Masisi, à l'ouest de Saké, à une trentaine de kilomètres de Goma. Un regain de tension à deux semaines des élections, alors que le mandat de la force de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC) déployée dans la région contre les rebelles du M23 arrive à échéance le 8 décembre prochain.

Environ 300 militaires de la force de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC) sont partis de Goma depuis dimanche matin 3 décembre. Issus du contingent kényan, des militaires qui étaient positionnés dans le secteur de Tongo, dans le Rutshuru, près du parc des Virunga, ont donc entamé leur départ de RDC. Un premier retrait partiel qui n'a pas eu d'effet immédiat sur le terrain puisque le gros des combats, depuis quelques jours, est plus à l'ouest, dans le Masisi.

L'enjeu est autour de la cité de Mushaki, à quelques kilomètres de Saké, sur la route qui mène vers Masisi ville et vers le territoire de Walikale. De violents combats ont eu lieu, notamment ce lundi, avec des pertes importantes des deux côtés.

La rébellion du M23, par la voix de son chef Bertrand Bisimwa, a dénoncé la présence de militaires burundais de l'EAC dans ces combats, ce qui a été formellement démenti par l'armée burundaise.

30 militaires burundais morts sur le front

Selon nos informations, la situation est un peu plus compliquée. Les militaires burundais dans le cadre de l'EAC ne seraient effectivement pas impliqués dans les affrontements. En revanche, ceux déployés dans le cadre de la task force, « Tafoc », déployée en vertu d'un accord bilatéral entre Kinshasa et Gitega, seraient, eux, partie prenante de ces combats.

Selon plusieurs sources sécuritaires, depuis la reprise des affrontements dans le Nord-Kivu au mois d'octobre, au moins 30 militaires burundais seraient morts sur le front, principalement dans le Masisi.

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