Le régime militaire issu du coup d'Etat de juillet 2023 au Niger a annoncé lundi mettre fin à deux missions de sécurité et de défense de l'Union européenne (Ue) dans le pays, au moment où il accueille une délégation russe à Niamey. Rapporte l'Afp.
Depuis le renversement du président élu Mohamed Bazoum, les militaires au pouvoir rompent peu à peu les liens avec les partenaires occidentaux du régime déchu. Après avoir notamment obtenu le départ des forces françaises, en cours jusqu'à fin décembre, ils se cherchent de nouveaux alliés et se sont notamment rapprochés de la Russie.
Le ministère nigérien des Affaires étrangères a annoncé dans un communiqué la dénonciation de l'accord passé par l'Etat du Niger avec l'Union européenne relatif à la mission civile européenne « EUCAP Sahel Niger », active depuis 2012.
Largement financée par l'Union européenne, cette force représentait aux yeux des partenaires internationaux du Sahel une porte de sortie dans une région en proie aux violences jihadistes.
Selon le confrère, cette mission basée à Niamey dit compter 120 européens et soutenir « les forces de sécurité intérieure, les autorités nigériennes ainsi que les acteurs non-gouvernementaux ».
Le ministère a également déclaré le « retrait par l'Etat du Niger du consentement accordé pour le déploiement d'une mission de partenariat militaire de l'UE au Niger nommée EUMPM ».
Cette mission a été lancée en février « à la demande des autorités nigériennes », pour « soutenir le pays dans sa lutte contre les groupes armés terroristes », selon le site du Conseil de l'Ue. Le Niger est en proie à des violences jihadistes dans l'ouest et le sud-est du pays.
Le gouvernement nigérien ajoute qu'il « décide du retrait des privilèges et immunités accordées » dans le cadre de cette mission, sans précisions.