Les différents groupes de femmes de la région de Sédhiou et leurs partenaires d'appui poursuivent leurs activités de mobilisation et de sensibilisation contre les violences basées sur le genre (VBG). Hier, le groupe thématique genre et ses associés ont démarré une panoplie d'activités pour deux jours, axées sur les orientations juridiques des femmes et des filles ainsi que la promotion et leur plein épanouissement social et économique. Ces activités s'inscrivent dans le cadre des 16 jours d'activisme contre les violences basées sur le genre.
Cette célébration est portée par le groupe thématique genre, qui réunit l'ensemble des partenaires techniques et financiers ayant des actions ciblées dans le secteur de la promotion des droits des femmes et de l'égalité entre les hommes et les femmes. Ce groupe met surtout en synergie les agences bilatérales de développement et celles du système des Nations unies (ONU), avec la co-présidence du groupe thématique genre assurée par l'Agence italienne pour la coopération au développement, en même temps que ONU-Femmes Sénégal et le secrétariat assuré par le Canada et UNFPA.
Hier lundi, il a surtout été question des échanges sur les services juridiques, foire des produits locaux et vernissages (d'exposition) photos. «C'est de faire en sorte que la synergie d'actions soit encore plus réelle, pour une effectivité des droits des femmes mais aussi pour un impact plus fort pour la protection plus accrue des femmes et des jeunes filles», explique François Daour Guèye, expert Genre et Suivi/Evaluation du PASNEEG 2.
Il ajoute que «le ministère de la Femme initie beaucoup d'actions en faveur de la femme. Nous avons appuyé l'Association des juristes sénégalaises (AJS) à mettre en place la Boutique de Droit de Sédhiou. Les proviseurs et principaux de collège ont été formés dans la prise en charge des cas de violence en milieu scolaire», précise M. Guèye.
LES FEMMES JURISTES ENFILENT LA ROBE NOIRE ET S'ENGAGENT!
Mme Dièye Seynabou Dieng, la présidente de la Commission Droit des femmes de l'Association des juristes sénégalaises (AJS) revient sur la pertinence de cette décentralisation. «L'apport de l'AJS dans le cadre de cette activité consiste à tenir une journée de consultations juridiques gratuite. C'est une offre de services qui permet de rapprocher les justiciables de la justice, en leur apportant toutes les orientations nécessaires à la meilleure posture en cas de besoin», dit-elle. La RADDHO, membre de ce cartel y a également porté ce même plaidoyer.
Pour Mme Eugenia Pisani, la coordinatrice du Programme Genre et Droit humains à l'Agence italienne pour la coopération au développement, c'est un long compagnonnage avec l'État du Sénégal pour la promotion des droits humains. «Depuis 2014, nous accompagnons le ministère de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection de l'enfant dans la mise en oeuvre de la Stratégie nationale pour l'égalité, l'équité et le genre. C'est aussi la prise en charge holistique, avec la Boutique de Droit et de bien d'autres programmes».
Les travaux se poursuivent, ce mardi, sur un programme holistique multisectoriel, toujours contre les violences basées sur le genre.