La synergie des actions et initiatives des acteurs de conservation dans l'Aire Protégée Menabe Antimena porte ses fruits. Surtout en cette période électorale qui rime avec amplification des pressions forestières. Face à la situation, Fanamby et Durell ont triplé les patrouilles et contrôles.
Une présence permanente. C'est ce qui peut définir l'approche initiée de concert par Fanamby et Durell en triplant le nombre de jours de brigade (contrôles et patrouilles) pendant la période des feux pour sécuriser l'Aire protégée Menabe Antimena. Les actions des brigades ont été intensifiées de sorte à maîtriser les infractions. « Le nombre de jours de brigade a été triplé. Cela est passé de 10 à 30 jours », note-t-on. Deux brigades se sont ainsi donné la main pour ce faire. D'un côté, la brigade verte mène des opérations d'une certaine intensité. Elle couvre 20 jours sur 30 dans l'aire protégée, assurant ainsi « une présence permanente dans la forêt ». « Cette brigade est déployée pendant les périodes de haute pression, c'est-à-dire en période sèche où les feux sont les plus dévastateurs », note Fanamby.
Contrôle. La seconde brigade, appelée mixte et composée de l'organe mixte de contrôle dont les forces de l'ordre (militaire et gendarmerie), des officiers de polices judiciaires (agents forestiers, agents DREDD), de représentants des communautés locales et de membres de Fanamby effectue des patrouilles mensuelles renforcées afin de couvrir les points chauds de l'aire protégée. Disposant de l'autorité de réaliser des investigations, des arrestations et des déferrements au tribunal, elle a pour mission « de sécuriser l'aire protégée en dissuadant les récidivistes de pratiquer la culture sur brûlis en son sein ». Il conviendrait de noter que d'autres activités viennent compléter ces efforts. Entre autres, des activités d'appui au développement pour les communautés initiées par les parties prenantes et en cohérence avec les lois et législations en vigueur. A l'heure actuelle, les efforts de conservation font leurs preuves et les résultats sont palpables et tangibles. Ce qui ravive l'espoir de revoir l'aire protégée Menabe Antimena d'avant sa destruction.