Ni à vendre, ni à prostituer, ni encore moins à brûler. Le Congo est, depuis 1960, un Etat souverain constitué et délimité dans ses frontières avec neuf pays limitrophes. Il est habité par un peuple ingénieux, créatif, travailleur et vivement engagé dans la lutte pour son affirmation dans le concert des nations.
À l'aube de nouvelles élections, telles qu'annoncées pour le 20 décembre 2023, n'est-il pas important de rappeler aux compétiteurs ou, à tout le moins, à leurs colistiers qu'il ne faut surtout pas considérer que demain ou après-demain, lorsque les résultats auront été publiés, que les perdants en profitent pour transformer ce pays - le Congo - en un pandémonium où, désormais, personne n'aurait plus le moindre droit de cité.
Car, les élections ne sont pas une fin en soi, s'il faut encore le rappeler. C'est plutôt un lubrifiant démocratique qui, constitutionnellement, offre à tous les candidats potentiels la possibilité de développer la foi en l'avenir de son pays ainsi que le "rêve" de présider à sa destinée. Donc, en cas d'échec, puisqu'il y en aura certainement, il va falloir que les perdants n'osent pas sacrifier les intérêts vitaux du pays sur l'autel des intérêts personnels, égoïstes, sordides ou bassement matériels. L'histoire a si souvent démontré que les grands hommes sont ceux qui, parfois, acceptent leurs défaites avec l'espoir qu'à la prochaine fois, les choses iraient mieux qu'aujourd'hui.
Mais, cette fois-ci, la proclamation des résultats intervenant, le 31 décembre 2023, que doit-on penser de ce qui adviendrait, ce jour-là, pour la vingtaine de candidats perdants à la Présidentielle 2023 en RD. Congo ? Doit-on également imaginer que ce même jour-là, puisqu'ils se promettent déjà l'enfer et l'eschatologie du grand soir, au travers des discours de campagne empreints des tirs à fleuret moucheté, qu'ils se permettraient de brûler la politesse à la Fête de la Saint-Sylvestre, pour provoquer inutilement un séisme politique ? Tout porte à croire qu'au regard du décor planté, celui du début de la diabolisation du processus électoral et, surtout, de la dénonciation des fraudes massives des scrutins non encore organisés, les Opposants constellés autour d'un, deux ou trois candidats préparent malicieusement l'apocalypse.
Mais, pour quelle raison ? Dans quel intérêt, même si la CENI, à son corps défendant, peut démontrer par A, B et C qui a gagné, il a eu combien de voix et, même, donner l'accès à ses propres bases des données pour garantir la traçabilité, la fiabilité et la crédibilité ? Au comble de tout, au cas où ils mettaient en oeuvre un tel schéma méphistophélique, ils risquent de mettre ainsi le Congo-Kinshasa, la patrie de Lumumba et Kimpa Vita, sur une pente raide et d'ouvrir, par conséquent, les alvéoles du barillet des règlements des comptes en RD. Congo.