ZIGUINCHOR- Les populations de Djinacky ont été réveillées, ce mardi, par une attaque armée ayant pour cible, un car de transport en commun qui fait le trajet entre Bignona et Bititi, dans l'arrondissement de Kataba 1. D'après des informations relayées par des médias basés en Casamance, notamment dans la zone, ces combattants armés appartiennent au Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc). Ce sont, dit-on, des dissidents de la fraction de Diakaye sous le contrôle du chef de guerre Salif Sadio qui était donné pour mort, il y a quelques mois, avant que cette information ne soit démentie par ses proches.
En planifiant cette attaque, les porteurs d'armes avaient pour cible un ex-combattant ayant décidé de déposer les armes lors des accords signés entre l'État du Sénégal et une des fractions de Diakaye. Ce dernier, qui a récemment accepté de déposer les armes et d'embrasser la vie civile, célébrait son mariage dans le village de Mongone, dans la commune de Djinacky. D'ailleurs, les mêmes sources confirment que les assaillants ont réussi à faire irruption dans ce lieu où se déroulaient les noces pour perturber le mariage du nommé Athanase avant de se retirer.
Tôt le matin, ils ont orchestré cette attaque pensant que leur cible se trouvait dans le véhicule. L'armée, qui a été mise au courant de cette affaire, a aussitôt rallié la zone pour y effectuer des opérations de sécurisation. Sur place, il y a eu des échanges de tirs à l'arme lourde entre les deux parties belligérantes. Ces attaques similaires sont récurrentes dans le Sud du pays. Elles occasionnent parfois des pertes en vies humaines.
En 2007, Maurice Adiokane Diédhiou qui avait décidé de tourner le dos au maquis avait été tué vers Badiana de même que Makhary Diatta. Tous les deux étaient à bord d'une moto. Quelques années plus tard, c'est-à-dire, en 2019, Abdou Élinkine Diatta, un des hommes de mains de feu l'abbé Augustin Diamacoune Senghor a été tué par des hommes armés. Ces derniers étaient mécontents du fait que feu Abdou Élinkine Diatta soit repenti afin de retrouver une vie civile normale.