D'après les informations, les « Zanak'i Dada » organisent un grand rassemblement ce samedi au Magro Tanjombato pour officialiser l'installation de l'ancien président à cette place.
Qui sera le chef de l'opposition officiel ? C'est la question qui se pose après la réélection du président Andry Rajoelina à la Magistrature suprême. Cette question risque de provoquer la scission au sein de l'opposition. En effet, d'après les informations, l'ancien président Marc Ravalomanana revendiquerait cette place et l'a déjà fait savoir à ses proches collaborateurs. Une source proche du Tiako i Madagasikara a fait savoir que les « Zanak'i Dada » organisent un grand rassemblement au Magro Tanjombato, le samedi 9 décembre prochain pour officialiser l'intronisation du numéro Un de l'Empire Tiko au poste de chef de l'opposition. Cet évènement sera marqué, selon notre source, par une cérémonie de remise d'écharpe.
7e vice-président. Ainsi, Marc Ravalomanana prévoit donc de faire un forcing car nul n'ignore qu'une telle procédure est contraire à la Constitution mais aussi à la Loi sur le statut de l'opposition adoptée au Parlement au mois de mai 2021. Ce texte initié par le député d'Ikongo, Brunelle Razafitsiandraofa, actuellement membre du Collectif des candidats, institue une opposition parlementaire. En effet, si on applique ce texte, le chef de l'opposition officiel doit être un député élu parmi les membres des groupes parlementaires de l'opposition. Celui-ci siège au sein du Bureau permanent de l'Assemblée nationale en tant que 7e vice-président.
Marc Ravalomanana ne pourra donc pas revendiquer la place de chef de l'opposition dans la mesure où il n'est pas un député élu. D'autant plus que si l'on se réfère aux résultats de la dernière élection présidentielle du 16 novembre, Dada, ayant été crédité de 12,9% des voix, n'occupe que la troisième position. Il a été devancé par le candidat numéro 13 Siteny Randrianasoloniaiko qui a obtenu 14,39% des voix. Si l'on applique les textes à la lettre, la place du Chef de l'opposition officielle et le poste du 7e vice-président de la Chambre basse devraient donc logiquement lui revenir. D'autant plus que le numéro Un du Mihava Tour est un député élu. Contrairement à Ravalo qui, depuis 2009 n'a plus gagné aucun mandat électif.
Scission. Quoiqu'il en soit, cette affaire risque de provoquer une tension entre les deux candidats malheureux de la Présidentielle. Par ailleurs, à l'allure où vont les choses, le Collectif des candidats est aussi exposé à un risque de scission. Connaissant Marc Ravalomanana, il va certainement essayer de tout faire pour parvenir à ses... fins. Dans la mesure où cette place de chef de l'opposition constituera un énorme atout qui servira en sa faveur lors des prochaines élections législatives et communales. La question est donc de savoir si l'opposition préfère affronter ces échéances électorales en ordre dispersé. En tout cas, aux yeux de certains observateurs, l'existence d'une guerre de leadership et/ou une lutte d'intérêts (c'est selon) entre ces deux candidats ne constitue point une surprise car la coalition mise en place durant la période de campagne électorale n'était qu'une alliance contre-nature dont l'objectif était d'empêcher la candidature d'Andry Rajoelina. Maintenant que les dés sont jetés en ce qui concerne la Présidentielle, ces deux candidats qui dispose chacun de la potentialité pour influencer le rapport de force sur l'échiquier politique, vont certainement se concentrer sur leurs objectifs personnels.