La police de la MONUSCO (UNPOL) a clôturé vendredi 1er décembre la formation de 1700 policiers qui seront déployés le jour des scrutins présidentiel et législatifs dans la ville et le territoire de Beni.
Pendant trois mois, ces policiers ont notamment appris la gestion des mouvements de foule, le maintien et le rétablissement de l'ordre public ainsi que les gestes et techniques d'intervention.
«Un policier dérape lorsqu'il ne connaît pas la technique à appliquer dans une situation. Lorsqu'il a la technique, il ne peut pas déraper», argumente le commissaire supérieur adjoint, Albert Kakudji, de la Légion nationale d'intervention de la ville de Beni.
Présent à la cérémonie de clôture de cette formation, le maire intérimaire de Beni a affirmé être rassuré au sujet de la sécurisation des scrutins du 20 décembre prochain.
«Je suis vraiment rassuré parce que je sais qu'avec le renforcement des capacités de nos officiers et agents, nous allons très bien sécuriser les élections», explique le commissaire supérieur principal Jacob Nyofondo.
L'officier de police dit ne pas redouter les éventuels débordements pendant les opérations électorales : «La crainte serait là si nos hommes n'étaient pas formés. Comme ils sont formés, je crois qu'il n'y a plus de crainte».
Pour sa part, le chef de bureau adjoint de la MONUSCO à Beni fait savoir que cette formation est une preuve de plus de la bonne collaboration entre la mission onusienne et les autorités.
«Il n'est point besoin de démontrer notre bonne collaboration. Ce qui vient de se terminer, c'est un élément de plus. Et surtout que ce sont des thèmes d'actualité. La sécurisation des élections. Dans vingt jours, les élections auront lieu», note Abdourahamane Ganda.
Pour marquer la fin de leur formation, les policiers de Beni ont simulé une intervention dans un bureau de vote le jour du scrutin.
Le même exercice avait été réalisé à Oicha devant le général Mody Berethe, chef de la police de la MONUSCO - en mission sur place - en octobre dernier, lors de la formation des policiers du chef-lieu du territoire de Beni.
«Nous avons simulé une situation dans un bureau de vote où le vote se déroulait normalement jusqu'à ce qu'un électeur ait commencé à alerter le voisinage sur un prétendu bourrage d'urnes», avait alors fait savoir François Kalonda, commissaire supérieur adjoint de la légion nationale à Oicha, pour qui ce genre d'incident pourrait effectivement arriver le jour du vote.
Parmi les 1700 policiers formés, 506 sont de la ville de Beni. Les autres travaillent dans les localités et cités de ce territoire du Nord-Kivu.