Plus de 70 décès sont déjà enregistrés dans le camp des déplacés de Kwamouth, vivant dans la ville de Bandundu, chef-lieu du Kwilu.
Dans une interview accordée mardi 5 décembre à Radio Okapi, ces déplacés ont déploré notamment l'absence de soins de santé et de nourriture.
Tous veulent rentrer dans leurs villages d'origine et demandent l'assistance du gouvernement.
Ici, la situation de ces déplacés internes, au quartier Malebo, parmi lesquels les femmes et les enfants, est de plus en plus précaire, comme le témoigne l'un d'eux, Bienvenu Kasiama :
« La vie n'est pas bonne. Quand vous venez ici au site de Malebo, vous trouvez des enfants qui sont malades, il y a des malnutris, même chez les parents. Nos enfants ne sont pas scolarisés, nous n'avons pas de moyens financiers, nous mangeons difficilement, nous dormons difficilement, il n'y a pas de toilettes, nous nous démenons aux parcelles voisines pour demander de l'aide. On ne se lave que pendant la nuit, pas la journée, il n'y a pas de douche, comment se laver en plein air ? C'est très grave ».
Selon lui, des cas des décès ne cessent de se multiplier dans ce site à la suite des toutes ces conditions de vie inhumaines
« Depuis que nous sommes là, il n'y a que des décès qui s'ajoutent. C'est plus de 70 décès, les plus petits meurent, il y a ussi de vieillards qui meurent, faute de soins de santé », ajoute Bienvenu Kasiama.
Il a par ailleurs lancé un S.O.S auprès du gouvernement congolais afin qu'il leur vienne en aide :
« Nous demandons de l'assistance à l'État congolais. Nous sommes aussi Congolais comme tous les autres. Mais le gouvernement ne veut pas nous soutenir ».
C'est plus de 8 mois que ces personnes déplacées n'ont bénéficié d'aucune assistance de la part du gouvernement, ont-elles déclaré