Alors que de nombreux observateurs doutaient de la capacité de mobilisation de l'actuel président, ce dernier a été accueilli par des milliers de personnes.
Des milliers de Lushois s'étaient donné rendez-vous dès le matin sur la place de la Poste, en face du siège de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti présidentiel.
Noella Kalenga Muteba est étudiante en économie. Habitante de Lubumbashi, elle assure sans aucun doute qu'elle votera Félix-Antoine Tshisekedi, dit Fatshi Béton, le 20 décembre prochain.
"Vous voyez par vous-même que ce n'est pas le fief de Katumbi. C'est le fief de Fatshi Béton, parce qu'il est le vrai congolais", assure-t-elle.
La forte mobilisation est importante pour Blaise Kalonji. Egalement présent depuis le matin, il estime qu'en RDC la force de mobilisation est aussi celle de la persuasion.
"Parler sans voir quelle visibilité a le candidat, ça ne prouve rien", déclare-t-il à la DW.
"Nous voulons montrer à la communauté nationale comme internationale que nous aimons notre président."
La bataille pour Lubumbashi
Après un large exode de personnes venus du Kasaï, communauté culturellement affiliée à l'UDPS, la bataille électorale pour Lubumbashi, normalement promise à Moïse Katumbi et à la population katangaise, pourrait être plus serrée.
D'ailleurs, après son arrivée vers 21 h, le président candidat n'a pas manqué d'envoyer des pics à son adversaire politique avant de dérouler un discours d'union nationale, voire régionale, dans une province où les tensions entre Kasaïens et Katangais persistent.
"Vous avez intérêt, peuple du Katanga, à vivre en symbiose avec tous les autres peuples de la République démocratique du Congo", a déclaré le président.
Un discours qui a séduit Miguel Kabongo, 28 ans, qui pense que les Congolais doivent être "unis pour que le pays puisse aller de l'avant".
Reste désormais à voir comment le candidat Moise Katumbi encaissera ces propos, lui qui n'a pas encore donné de meeting dans le bastion de l'UDPS, à savoir la ville de Mbuji-Mayi.