Pour Ibrahim Sangho de l'Observatoire pour les élections et la bonne gouvernance, rien ne justifie le maintien de la transition au Mali.
Au Mali, l'Observatoire pour les élections et la bonne gouvernance alerte sur la nécessité de mener des réformes et de tenir les élections présidentielles au plus tard en juin 2024.
Pour Ibrahim Sangho, responsable de cette structure de veille, "en mars 2024 nous en serons à trois ans et demi de transition et de sortie de la démocratie. Il faut un retour à l'ordre constitutionnel. Prenez des mandats dans des pays comme le Nigeria. Ils sont de quatre ans. Vous ne pouvez pas dire que l'on est en démocratie avec trois ans et demi de transition. Il est bon d'avoir un régime légitime."
L'observatoire estime également que l'insécurité au nord du Mali ne peut justifier un prolongement de la transition.
"Nous pensons que les conditions sont réunies pour l'organisation des élections", assure Ibrahim Sangho, qui en veut notamment pour preuve la tenue du référendum constitutionnel de juin dernier. "La sécurisation du territoire ne peut pas être faite à 100 % actuellement. Depuis 2012, aucune élection s'est tenue sur l'ensemble du territoire. Si l'on doit attendre une sécurisation totale pour organiser des élections, nous serons dans les 15 ou 20 ans à venir", conclut Ibrahim Sangho, au micro du correspondant de la DW à Bamako.