Ile Maurice: Jour J pour connaître le quantum de janvier

7 Décembre 2023

Le père noël sera-t-il au rendez-vous aujourd'hui à 11 heures au Sir Harilall Vaghjee Hall pour les délibérations définitives sur la compensation salariale. Les syndicalistes se sont réunis pour présenter un mémoire commun aux négociations tripartites. Avec un taux d'inflation de 7,1 %, annoncé lundi par le ministre du Travail, Soodesh Callichurn, les confédérations syndicales estiment que le montant de la compensation devrait tourner entre Rs1 500 et Rs 2 000.

Le président du Mauritius Labour Congress, Haniff Peerun, soutient que la compensation ne devrait pas être inférieure à Rs 1500. «Il ne doit y avoir aucun ciblage car tout le monde souffre de la hausse du coût de la vie. La classe moyenne, qui constitue le moteur économique de Maurice, est la plus touchée. La compensation doit être adéquate et décente pour tous les travailleurs.» Il s'oppose au fait que le gouvernement utilise l'argent des contribuables pour aider les grandes entreprises qui réalisent des profits colossaux. «Le gouvernement doit enquêter auprès de chaque entreprise se prétendant en difficulté avent de leur venir en aide.» Pour les entreprises incapables de verser une compensation adéquate, il propose de leur «rémunérer les travailleurs en actions. En se sentant partie intégrante de l'entreprise avec des actions, le travailleur s'investira davantage et ce serait une situation gagnant-gagnant».

Épée de Damoclès sur les PME

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Par ailleurs, la SME Chamber a rencontré la presse, hier. «Cette augmentation du salaire minimum du jour au lendemain sera insoutenable pour nous, petites et moyennes entreprises (PME), avec un coût additionnel important de la main-d'oeuvre, ajouté aux dettes étouffantes depuis le Covid-19», a indiqué son président et porte-parole des entrepreneurs, Ajay Beedassee. Sans soutien approprié, il dit craindre que beaucoup doivent réduire leurs effectifs.

De plus, l'augmentation des prix de leurs produits pourrait entraîner des répercussions sur la compétitivité des produits locaux sur le marché international. «Nous sommes dans l'incertitude... en cas de baisse du chiffre d'affaires et de pressions des banques, l'entrepreneur risque de mettre la clé sous le paillasson.» Pour éviter le pire, il plaide pour un soutien financier des PME, afin que ces coûts additionnels de la main-d'oeuvre ne deviennent pas un fardeau supplémentaire et il demande l'annulation des prêts de la DBM liés au soutien pour la période du Covid-19.

Du côté de Business Mauritius, l'accent est mis sur une compensation «raisonnable». le Chief Operating Officer, Pradeep Dursun, souligne que certaines entreprises ne pourront pas supporter les coûts supplémentaires. «La révision du salaire minimum et la compensation salariale, entraîneront des coûts additionnels pour les opérations des entreprises.»

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