Pour la société malgache, l'insécurité est devenue une compagne indésirable dont il n'est plus possible de se séparer. Elle est devenue un sujet banal dont on parle régulièrement entre voisins et que l'on ne peut plus éviter. S'attaquer à ce problème devrait être une des priorités du nouveau pouvoir qui va prendre les rênes du pays.
Les questions politiques avaient quelque peu occulté la recrudescence de l'insécurité dans tout le pays. Les attaques de dahalos à Anjozorobe et dans le sud-est de la grande île avaient fait la une des faits divers des quotidiens de la capitale. La souffrance des villageois n'avait pas semblé préoccuper les responsables des forces de sécurité plus focalisés sur les manifestations des opposants. Les kidnappings avec demande de rançon continuent de se produire régulièrement. Les brigades de gendarmerie qui se trouvent dans ces localités semblent impuissantes devant le phénomène.
Dans les grandes agglomérations, les attaques à mains armées se multiplient et ce, au grand désespoir des citoyens qui avaient eu le sentiment d'une baisse de la délinquance auparavant. Ces dernières semaines, il est de nouveau recommandé de ne pas sortir seul car les détrousseurs sont de retour. L'accalmie que l'on avait constatée n'est plus qu'un lointain souvenir. Les patrouilles de police n'arrivent pas à empêcher les actes de brigandage et les viols perpétrés dans les ruelles. C'est maintenant une peur diffuse qui s'installe dans les quartiers.
Ce qui est encore plus grave, c'est qu'on perçoit une certaine impuissance, gagner les gens. Ils ne réagissent plus lorsqu'ils entendent les appels au secours de ceux qui sont agressés. Cette question de l'insécurité est récurrente, mais il est plus que temps que les autorités prennent le problème à bras le corps. Le nouveau pouvoir est directement concerné et il faut qu'il réagisse.