Suite au coup d’Etat manqué en Guinée Bissau le 1er décembre 2023, les autorités ont annoncé l’arrestation de soixante-quinze personnes et la saisie de 155 Ak-47, 03 bazookas, 16 grenades, 03 pistolets, des gilets pare-balles.
Près d’une semaine après ces troubles qu’il a qualifié de tentative de putsch, le président Umaro Sissoco Emballo a désigné le responsable et ses complices. « L’opposition est derrière cette tentative de coup d’Etat », affirme le président de Guinée Bissau.
Il désigne le commandant de la Garde nationale Victor Tchongo, comme étant le cerveau de l’opération, le chef de l’opposition Domingos Pereira (président de l’assemblée nationale dissoute), ainsi que le Parlement comme étant les complices. Rapporte le site africaguinee.com.
Des armes saisies par l’armée bissau-guinéenne suite aux troubles du 1er Décembre
« Ils sont directement impliqués pour légitimer le coup d’Etat. C’est pour cela, pour la sécurité nationale j’ai pris la décision de dissoudre le Parlement. C’est lui (Domingos Pereira) qui est derrière le coup d’Etat. Il a des écoutes téléphoniques et le commandant de la garde nationale lui rend compte. Or, il n’y aucun lien qui doit lier le président du parlement aux militaires », explique Umaro Sissoco Embalo s’exprimant sur France 24.
Il accuse aussi son principal opposant d’avoir donné des instructions au commandant de la garde nationale d’aller cueillir les ministres à la police judiciaire alors qu’ils sont accusés de malversations.
« Je ne peux plus accepter le désordre ici en Guinée Bissau. Celui qui veut être président doit attendre les urnes », prévient le président Embalo.
A noter que le lundi 04 Décembre 2023, l’Assemblée nationale a été dissoute, plongeant ainsi la Guinée Bissau dans une nouvelle crise politique. Alors que la police militaire et la Garde nationale ont déclenché ce mardi 5 décembre 2023 une opération de recherche et de saisie d’armes de guerre dans la capitale, le Président Umaro Sissoco Embalo a décidé de s’attribuer les fonctions de ministre de la Défense nationale et de l’intérieur. Deux postes névralgiques dans l’appareil d’Etat. La montée de la tension suscite des craintes au niveau de l’Union africaine et de la Cédéao.