Cote d'Ivoire: L'accès à la santé entravé par les cliniques illégales et le manque de médecins

En Côte d'Ivoire, le dernier rapport du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) pointe plusieurs dysfonctionnements du système de santé qui entravent l'accès aux soins : corruption, manque de ressources humaines ou encore l'existence de cliniques illégales. Selon les autorités, plusieurs dizaines de cliniques privées illégales ont été fermées ces dernières semaines.

Premier constat dressé par le Conseil National des Droits de l'Homme : les collectivités locales multiplient les efforts pour construire plus de structures de santé. Mais dans certains cas, ces nouvelles structures ne sont pas mises en service. Et les patients se rabattent sur d'autres centres déjà surchargés.

« Cela est lié à un problème de ressources humaines, explique un syndicaliste. Car une fois formés, poursuit cette source, beaucoup de médecins et d'infirmiers partent exercer à l'étranger, comme au Canada. ».

Second constat, l'existence de cliniques illégales. Ainsi, sur près de 1 400 cliniques privées recensées en région, plus de 1 000 n'ont pas de document administratif et exercent dans l'illégalité, selon le CNDH.

Il existe deux phénomènes, selon plusieurs professionnels : il s'agit des médecins qui travaillent à la fois dans les hôpitaux publics et privés. Ou bien, cela correspond à des structures ouvertes par des infirmiers et autres personnels de santé, sans l'équipement nécessaire.

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Hors micro, un syndicaliste dénonce une « marchandisation du secteur de la santé », au détriment des Ivoiriens.

Le ministère de la Santé fait des contrôles et ferme régulièrement des établissements illégaux, assure le ministre porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly : « Inévitablement, ils vont subir la rigueur de la loi. Les fermetures vont se poursuivre, mais il est important que les populations comprennent qu'il s'agit surtout de les protéger, qu'il s'agit surtout de sauver leur vie face à des gens qui n'ont pas la qualité ou les compétences même pour exercer certaines professions. »

« C'est un premier pas vers l'assainissement du secteur », se félicite le Dr Bassit, qui préside l'Association des cliniques privées de Côte d'Ivoire : ce responsable espère que ces mesures permettront d'améliorer la santé des Ivoiriens.

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