Le cadre licencié d'Air France a du plomb dans l'aile après la décision du Conseil d'Etat.
Etat malagasy
Le Conseil d'Etat a infirmé, hier, le jugement du Tribunal Administratif d'Antananarivo qui a ordonné le sursis à exécution de la décision de l'Inspection du Travail autorisant Air France à licencier Faniry Alban Rakotoarisoa. En effet, l'Etat malgache qui représente l'Inspection du Travail dans le procès, a fait appel du jugement du Tribunal Administratif portant suspension de l'autorisation de licenciement.
Excès de pouvoir
En attendant que le Conseil d'Etat statue en 2024 sur le fond, c'est-à-dire sur le recours en annulation pour excès de pouvoir de la décision de l'Inspection du Travail, le requérant ne peut pas réintégrer son poste au sein de la compagnie aérienne nationale française où il était cadre.
Dessous politiques
Bon nombre d'observateurs pensent, à tort ou à raison, que l'affaire a des dessous politiques dans la mesure où Faniry Alban Rakotoarisoa n'est autre que le président du parti « Antoko Politika Madio » (APM). Lequel avait présenté à l'élection présidentielle, Brunelle Razafintsiandraofa, membre du Collectif des candidats. Les déclarations du numéro Un de l'APM pourraient être liées directement ou indirectement à son dossier. On se souvient qu'il avait révélé sur le plateau d'une station de télé privée qu'Andry Rajoelina avait quitté le pays à bord d'un vol de la compagnie qui est son employeur. Ce qui aurait amené ce dernier à demander le feu vert de l'Inspection du Travail pour pouvoir le licencier.