Le bilan des inondations et des glissements de terrain du week-end dernier s'est alourdi à 76 morts. La présidente Samia Suluhu Hassan a écourté son séjour à la COP28 pour venir constater les dégâts dans le nord du pays et elle a considéré que cette catastrophe était « un signal d'alarme » pour le gouvernement.
Revenue en catastrophe de la COP28 de Dubaï pour gérer les conséquences des inondations dans son propre pays, la présidente tanzanienne a pu constater les dégâts provoqués par les trombes d'eau qui se sont abattues sur plusieurs régions du pays, détruisant immeubles, routes et infrastructures d'électricité et de communication.
« Un signal d'alarme »
En visite à Kadesh, ville à flanc de colline particulièrement touchée à 300 km au nord de la capitale, Samia Suluhu Hassan a promis que l'État participerait à la reconstruction. Elle a aussi déclaré que cette catastrophe était « un signal d'alarme » pour le gouvernement qui devra désormais se préparer à détecter les signes avant-coureurs de ces catastrophes afin d'alerter les populations à temps.
El Niño
Les inondations et les glissements de terrain ont causé 76 morts et déplacé 5 600 personnes en Tanzanie, après avoir déjà fait des centaines de victimes et plus de 2 millions de déplacés en Éthiopie, au Kenya et en Somalie.
Depuis le mois d'octobre et le retour du phénomène climatique El Niño, une grande partie de l'Afrique de l'Est, déjà fragilisée par trois ans de sécheresse, est frappée par ces inondations, dont les scientifiques attribuent le doublement d'intensité au réchauffement mondial.