En Ituri, la livraison par la Céni du matériel nécessaire pour les élections du 20 décembre entretient l'espoir de pouvoir voter malgré l'insécurité.
La Commission électorale nationale indépendante (Cèni) a livré au moins 15 tonnes de matériels à Aru et Mahagi, deux territoires de l'Ituri, grâce notamment à l'appui des hélicoptères de la Monusco, la mission des Nations unies en RDC. La DW était sur place :
Il est 8h30, le premier hélicoptère de la Monusco atterrit sur Aru. Il transporte six tonnes de matériels composés de bulletins de vote, de rouleaux de papier et de batteries pour les dispositifs électriques de vote qui seront utilisés lors du scrutin du 20 décembre prochain.
Parmi les habitants, cette arrivée suscite de l'émotion car elle entretient l'espoir que ceux-ci pourront bien voter, en dépit des problèmes sécuritaires dans la région.
"Personnellement, nous sommes contents et toute la population du territoire d'Aru est très contente de voir que des matériels électoraux sont déployés ici pour permettre la tenue des élections comme prévu le 20 décembre", raconte Guillaume Mungufeni, qui ne cache pas sa satisfaction.
Savoir utiliser les machines à voter
Miriam Mago, une autre habitante d'Aru, est aussi rassurée par l'arrivée du matériel de vote. Mais pour éviter les erreurs le jour du scrutin, elle plaide aussi pour que les électeurs soient mieux informés sur l'utilisation des machines à voter.
Pour elle, "le fait que les matériels sont déjà là rassure, en tout cas nous n'avons plus de doutes. Nous sommes rassurés qu'il y aura élection et nous avons besoin de ces élections pour que ça puisse aussi libérer les gens. Mais que la Céni accélère aussi le processus de vulgarisation pour que la population comprenne bien ce qui se fait. Nous voulons que les gens comprennent ce qu'ils vont faire le jour du scrutin."
Cette opération de livraison du matériel électoral va se poursuivre jusqu'au début de la semaine prochaine, d'après la Céni.
Une vingtaine de tonnes de matériels restent encore à déployer dans certains territoires de l'Ituri, grâce à la logistique de la Monusco.