Afrique du Sud: Nouvelles tempêtes sociales souterraines dans les mines

Une nouvelle prise d'otage dans une mine sud-africaine : 447 employés sont maintenus sous terre depuis le jeudi 7 décembre par des mineurs en colère dans la mine d'or Gold One en périphérie de Johannesburg. La même mine où une prise d'otages avait duré près de trois jours fin octobre 2023. Les raisons de ce nouveau blocage ne sont pas très claires, selon la direction de la mine qui évoque une manifestation de soutien à la cinquantaine d'employés qui avaient été licenciés suite à leur mobilisation fin octobre. Ce vendredi au soir, la police était sur place pour essayer de débloquer la situation.

Le dialogue risque d'être compliqué à la mine Gold One. Le syndicat qui était impliqué dans le précédent bras de fer s'est désolidarisé de cette nouvelle prise d'otage qui retient plus de 400 employés sous terre dont plusieurs dizaines de cadres de sous-traitants. Ce qui motivait la colère des mineurs en octobre 2023, à savoir la reconnaissance par la direction du syndicat dissident, a presque été résolue, explique Ziyaad Hassam, le directeur juridique de la mine.

Procédures disciplinaires

Mais les procédures disciplinaires contre 52 mineurs pour leur implication dans la dernière prise d'otage, auraient fait basculer la situation. La tension est d'autant plus forte que le chef des enquêteurs, mandaté pour faire la lumière sur la dernière prise d'otage, a été assassiné cette semaine en rentrant chez lui.

Les blocages dans les mines sud-africaines font toujours craindre des affrontements violents, comme lors du massacre de Marikana en 2012 quand 34 mineurs avaient été tués par la police. Pour le moment, aucune personne n'a été blessée dans la mine selon la direction qui redoute un enlisement du mouvement. Les mineurs auraient l'intention de rester sous terre tout le weekend.

Dans le même temps 250 mineurs font grève sous terre, dans une mine de platine à Rustenburg, toujours en Afrique du Sud. Ils demandent une hausse des salaires, le paiement des congés maternité et l'arrêt de la réduction des effectifs par centaines.

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