Burkina Faso: Une vingtaine de militants du parti MPP libérés après une détention de quatre jours

Au Burkina Faso, les 21 militants du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), le parti de l'ancien président Roch Marc Christian Kaboré, ont regagné leur domicile. Interpellés dans la soirée du lundi 4 décembre au siège du parti par la brigade anti-criminalité, ils ont été relâchés vendredi 8 décembre, selon un cadre du parti. Si on ignore la cause de cette interpellation, elle s'est terminée par un coup de théâtre.

Alors qu'au MPP, tout le monde s'interroge sur le motif de l'interpellation d'une vingtaine de leurs membres lundi dernier, le professeur Stanislas Ouaro qui figurait parmi les interpellés, n'a pas tardé à prendre sa plume, aussitôt sorti de cellule.

Dans un courrier adressé au premier vice-président, il annonce démissionner de toutes les instances du parti. Dans cette lettre, celui qui fut le ministre de l'Éducation de Roch Marc Christian Kaboré se dit victime de « manipulations, mensonges, calomnies, traitrise et d'abandon » au sein du parti. Stanislas Ouaro soupçonne « des mains invisibles » dans ses propres rangs, qui auraient orchestré son interpellation.

Un peu avant cette démission, c'est par un communiqué laconique que Clément Sawadogo, le premier vice-président annonçait la libération de leurs camarades, en précisant toutefois que le jour de la descente de police, ils assuraient une permanence pour maintenir le lien avec les militants. Une manière de laisser entendre qu'il ne s'agissait pas d'un meeting, alors que la junte au pouvoir interdit toute activités des partis politiques au Burkina Faso depuis plus d'un an.

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