Le général Abdourahamane Tiani, chef de la junte au Niger, a visité vendredi 8 décembre le Togo. Cela deux jours avant le sommet de la Cédéao, dimanche à Abuja, et alors que le pays est sous sanctions de l'organisation après le coup d'État du 26 juillet. Il était notamment accompagné par ses ministres de la Défense et des Affaires étrangères, répondant à l'invitation du président du Togo Faure Gnassingbé, à qui les nouvelles autorités nigériennes ont demandé de jouer un rôle de médiateur.
« Quelle que soit la crise, la solution est toujours dans la négociation », a déclaré le général Tiani face à la diaspora nigérienne à Lomé, la capitale du Togo, cité comme un pays frère, au même titre que le Mali et le Burkina Faso. Ces deux autres pays sont les seules à l'avoir conduit hors des frontières nigériennes, jusqu'ici.
Une visite de travail, sur invitation du président togolais Faure Gnassingbé, qui s'est entretenu en tête-à-tête avec le chef du CNSP, à l'avant-veille du sommet de la Cédéao à Abuja, dimanche 10 décembre. Ce sommet a été qualifié de « décisif » par les nouvelles autorités nigériennes, qui espèrent voir les sanctions levées, et « comptent sur le soutien togolais », comme elles l'ont écrit sur les réseaux sociaux.
Il y a un mois, le Niger a demandé au Togo de jouer un rôle de médiateur avec les pays ouest-africains. Cela est un jeu d'équilibriste pour le Togo, par rapport à ses pairs de la Cédéao. Cela pour trouver une solution commune et qui convienne à toutes les parties. Mais avec aussi dans la balance, à Abuja, le sort du président renversé Mohamed Bazoum, détenu à la résidence présidentielle avec sa femme et son fils depuis le coup d'État.
Après cette visite, l'ouverture d'une ambassade du Togo à Niamey a été annoncée, et une visite prochaine de Faure Gnassingbé au Niger, dont la date n'est pas encore connue.