Pour le ministère de l'Education nationale, toutes les activités à effectuer dans le cadre de l'éducation sexuelle doivent être mises en oeuvre dans le respect de son principe qui est l'abstinence.
Une note circulaire controversée. C'est ce qu'on peut dire de la note circulaire numéro 2023-862/MEN/SG, publiée le 7 décembre dernier se rapportant aux directives sur les activités concernant l'éducation à la vie en harmonie (EHV) ou l'Éducation Complète à la Sexualité (ECS) en milieu scolaire. Dans ce document qui s'adresse à tous ses niveaux de décision, le ministère fait savoir qu'il « est formellement interdit de mener des démonstrations véhiculant l'utilisation des matériels et/ou méthodes contraceptives, y compris les préservatifs, dans l'enceinte des établissements scolaires, du Préscolaire en Terminale ».
Dans sa note, ce département ministériel précise toutefois que son attribution en termes d'éducation sexuelle consiste à l'éradication des grossesses à l'école et la lutte contre la propagation des IST/VIH SIDA. Le MEN se veut également « éduquer un individu pour devenir un citoyen responsable de son avenir meilleur et celui des autres ». Les contenus de la note ont vivement fait réagir les internautes, surtout ceux des réseaux sociaux Facebook et Twitter. Pour les internautes malgaches, « le MEN est à côté de la plaque » dans son approche. Ce, dans la mesure où pour beaucoup, « la meilleure façon d'éduquer les élèves serait d'aborder la sexualité dans toutes ces facettes et formes sans tabou et sans détour ».
Dehors
Si ces activités sont interdites dans les établissements scolaires, le ministère informe toutefois « qu'il n'a pas le droit d'interdire toutes les actions contrairement au principe d'abstinence, quand il s'agit des actions à réaliser hors des établissements scolaires ». De plus, le ministère entend s'assurer du respect de son principe. « Afin de s'assurer la coordination et le suivi de la mise en oeuvre de la présente note, la mise en oeuvre des activités relatives à l'éducation sexuelle à mener par les autres entités au sein des établissements scolaires, doit être assistée par les responsables de l'éducation ayant déjà été informés ou formés sur l'EVH », peut-on lire dans la note. Dans le cas contraire, le MEN enjoint « le chef d'établissement à faire un compte-rendu, par voie hiérarchique pour que les responsables au niveau central puissent prendre les mesures y afférentes ».