Le chef de la junte nigérienne, le général Abdourahamane Tiani, a donné une longue interview en trois langues - zarma, haoussa, français - diffusée le dimanche 10 décembre au soir par la télévision publique.
Le général Abdourahamane Tiani a accusé la France pour les maux que connaît le pays depuis l'indépendance, et assuré que les efforts dans le domaine sécuritaire allaient se poursuivre et amener des résultats. Selon lui, de nouveaux partenariats sont en train de se nouer, et les anciens accords continueront à être révisés ou dénoncés : « Mon espoir, c'est de voir que la nouvelle voie que nous nous sommes tracée nous conduise de répondre à l'espoir du peuple nigérien », a-t-il notamment déclaré au micro de la radio-télévision nigérienne.
« On nous a assez muselés »
« Et je reste convaincu, a-t-il poursuivi, que ce nouveau partenariat que nous sommes en train de mettre en place avec des partenaires qui comprennent la situation de l'État du Niger, j'ose espérer que ces partenaires nous accompagnent à rétablir l'équilibre avec ou sans levée de l'embargo ou des sanctions malgré la menace de reconduire l'agression. »
« On nous a assez muselés et il est facile de constater le degré de spoliation dont nous avons été victimes à travers les accords que nous avons progressivement dénoncés. Nous allons poser des actes dans les jours, les mois à venir qui affirmeront davantage la souveraineté de notre pays et la prospérité retrouvée », a conclu le chef de la junte nigérienne.