Le Bureau d'études et d'accompagnement des relations internationales en RDC (BEARIC) a lancé, le vendredi 08 décembre à Beni (Nord-Kivu), une campagne de lutte contre les messages de haine et la manipulation.
Jimmy Kighoma, secrétaire général du BEARIC, justifie cette campagne par de nombreux dérapages constatés dans les camps de différents candidats aux élections du 20 décembre 2023:
« Nous avons noté que le processus (électoral) est émaillé de plusieurs bavures. Il s'agit entre autres de l'intolérance entre les acteurs politiques. Au lieu de se considérer comme des adversaires politiques, les acteurs politiques se considèrent unanimement comme des ennemis. On a constaté que, dans les camps des états-majors de plusieurs candidats, il y a de l'intolérance totale. Et cette intolérance est en train d'amener l'utilisation des messages de haine. Ces propos sont du genre tribal, raciste, xénophobe ».
Cette situation a poussé le Bureau d'études et d'accompagnement des relations internationales en RDC à demander une prise en conscience au niveau national et à la communauté internationale, d'être attentive à ce qui se passe en RDC :
« Il est encore temps de se ressaisir et nous en appelons vraiment la conscience de tous les acteurs politiques. A la communauté internationale, particulièrement la CPI, d'avoir un regard vigilant, de se prononcer parce qu'il y a vraiment des bavures, des messages de soulèvement à la haine ».
Jimmy Kighoma a invité les uns et les autres à « à éviter l'utilisation des messages de haine avant, pendant le processus électoral, avant, pendant et après la proclamation des résultats ».