Angola: Le Parlement souhaite que la société s'implique dans la défense des droits de l'homme

Luanda — La présidente de l'Assemblée nationale (Parlement), Carolina Cerqueira, a demandé lundi l'engagement des institutions publiques et privées et des organisations non gouvernementales pour assurer, de manière permanente, la défense, la promotion et la protection des droits de l'homme.

Intervenant à la IIème Conférence des Droits de l'Homme, commémorant le 75ème anniversaire de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme, Carolina Cerqueira a souligné que la défense, la promotion et la protection des droits de l'homme ne dépendent pas uniquement de l'État, mais nécessitent l'implication d'autres institutions, surtout la société en général.

Elle a reconnu que l'Angola a fait des progrès en termes de préservation des droits de l'homme, qui se traduit par leur promotion, leur défense et leur contrôle.

Selon la présidente de l'Assemblée nationale, la préservation de cet acquis constitue non seulement un devoir de citoyenneté, "mais un droit qui ne peut être refusé à aucun citoyen de notre pays".

Carolina Cerqueira a rappelé que cet impératif est assuré par la Constitution de la République, en établissant un catalogue de droits fondamentaux, "dont l'interprétation et l'application doivent être en harmonie avec la Déclaration universelle des droits de l'homme et les instruments juridiques en la matière que l'Angola a ratifiés".

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À cet égard, elle a souligné l'approbation de la Stratégie nationale des droits de l'homme et la création d'un cadre juridique et institutionnel adéquat, visant à garantir la mise en œuvre systématique et cohérente des droits fondamentaux et la défense de la dignité des Angolais.

La président du Parlement angolais a cependant reconnu que malgré ces acquis, "la situation économique actuelle du pays rend difficile la pleine réalisation de certains droits fondamentaux".

En termes de droits économiques, sociaux et culturels, Carolina Cerqueira a souligné les défis qui concernent l'accès aux soins de santé pour tous, à un logement décent, à l'assainissement de base, à l'eau de qualité, à un travail et à des salaires équitables, le droit à un niveau de vie adéquat, entre autres.

Rôle de la jeunesse et de la société civile

Carolina Cerqueira a souligné, dans le processus de promotion et de protection des droits de l'homme, le rôle de deux segments sociaux, à savoir les jeunes et les membres des organisations de la société civile.

Pour elle, en ces temps troublés à l'échelle mondiale, où les acquis considérés comme pérennes commencent à être remis en question, "le rôle de la jeunesse dans la construction d'un Angola de plus en plus respectueux des droits de l'homme est fondamentalement mis en évidence".

Elle a appelé que les jeunes à continuer à promouvoir l'éducation aux droits de l'homme, en soutenant et en diffusant le respect des minorités, en protégeant les pauvres et en respectant la diversité.

"Éduquer ces principes est un devoir pour nous tous, en impliquant et en encourageant les jeunes à participer activement aux espaces de débat sur les questions des droits de l'homme", a-t-elle souligné.

Carolina Cerqueira a assuré que la cause des droits de l'homme reste au centre de l'agenda de l'Assemblée nationale, saluant l'initiative de la 10e Commission du Parlement qui a favorisé des réunions comme celle-ci pour aborder cette question.

L'événement, qui se déroule sous le thème "Promouvoir l'éducation à la citoyenneté", a été organisé par la 10e Commission des Droits de l'Homme, des Pétitions, Plaintes et Suggestions des Citoyens de l'Assemblée Nationale.

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